Conseils voyage

« Situation avec le virus du Zika »

Nous publions ici les dernières nouvelles concernant le virus Zika. Cliquez sur l'article qui vous intéresse. Pour les dernières nouvelles concernant ce virus, consultez le site du gouvernement du canada ici. En particulier la section suivante traite du virus Zika: Situation actuelle du virus Zika 

Aussi, nous avons ajouté une vidéo du WHO (World Health Organization) en anglais qui explique ce qu'est le virus Zika. Cette vidéo date du mois de janvier 2016:

15 novembre 2016: Zika et voyage au soleil: conseils pour les femmes enceintes

17 octobre 2016: Les effets inattendus de l’ouragan Matthew sur le Zika

22 août 2016 : Femmes enceintes, évitez Miami !

4 aout 2016: Zika: Rio, Miami et après?

1 août 2016: Zika: La floride touchée, des précautions à prendre

31 juillet 2016 : Virus Zika où en est-on?

19 juillet 2016: Un premier vaccin contre le virus Zika testé à Québec

18 juillet 2016: Virus Zika, où en est-on?

14 juillet 2016 : L'épidémie de Zika devrait s'éteindre d'elle-même d'ici 3 ans

30 juin 2016: Quelques conseils de prévention contre le Zika

19 mai 2016: J.O. de Rio : recommandations sur le Zika

16 mars 2016: Zika: les craintes semblent se confirmer

8 mars 2016: ASPC : conseils aux voyageurs sur le virus Zika

Mars 2016: Informations générales - publiées par l'ACTA

Le 8 février 2016 : Les transporteurs aériens flexibles envers les femmes enceintes

Le 5 février 2016 : Les positions de NCL et du Mexique

Le 3 février 2016 : Aucun cas à Cuba, mais l’État prend des précautions

Le 3 février 2016 : Questions-réponses sur le virus Zika

Le 2 février 2016 : Pourquoi l’OMS a lancé une alerte mondiale au virus Zika

Le 2 février 2016 : RCCL accommodera les voyageurs

Le 2 février 2016 : L’OMS ne recommande encore aucune restriction aux voyages

Le 29 janvier 2016 : Le Zika et les acteurs locaux du tourisme : qui fait quoi ?

Le 29 janvier 2016 : Peu inquiétant... sauf pour les femmes enceintes !

Le 28 janvier 2016 : L’agence de la santé publique du Canada effectue des recommandations

Le 26 janvier 2016 : Les Caraïbes ciblent le virus Zika

Le 22 janvier 2016 : Un virus à prendre au sérieux

Le 19 janvier 2016 : Faut-il crainde le virus Zika?

Le 14 décembre 2015 : L'Agence de la santé publique du Canada émet un avertissement


21 décembre 2016 : Ministère de la Santé : prudence face au Zika

Le ministère de la Santé et des Services sociaux invite les voyageurs à la vigilance en ce qui concerne le virus Zika.

Avant que le congé des fêtes ne s'amorce, le ministère de la Santé et des Services sociaux tient à rappeler aux voyageurs qui veulent se rendre dans les pays touchés par le virus Zika de demeurer vigilants et de prendre les mesures nécessaires pour se prémunir contre cette infection. 

« Le virus Zika est présent dans plusieurs pays, notamment parmi ceux qui sont les plus prisés par les voyageurs hivernaux. Il est donc très important de rappeler aux personnes qui partiront bientôt dans ces régions de faire preuve de prudence en s'informant et en prenant les mesures nécessaires pour diminuer le risque d'exposition à cette maladie pendant leur voyage et au retour. Même si dans la majorité des cas, les personnes infectées ne développent pas de symptômes, on sait que le virus Zika peut causer des malformations chez les bébés à naître », a déclaré le directeur national de santé publique, le docteur Horacio Arruda. 

Le virus Zika est principalement transmis par la piqûre d'un moustique infecté. En plus de la transmission par moustiques, une transmission sexuelle du virus et de la mère à l'enfant qu'elle porte ont aussi été rapportées par plusieurs pays, dont le Canada. 

Compte tenu du risque d'anomalies congénitales chez l'enfant à naître d'une femme infectée par le virus Zika pendant sa grossesse, il est fortement recommandé à la femme enceinte ou qui planifie une grossesse d'éviter ou de reporter tout voyage dans une zone où une transmission locale du Zika par les moustiques a été documentée. De plus, des mesures de prévention pour réduire le risque d'exposition au virus Zika sont recommandées pour tous les voyageurs qui visitent ou qui prévoient visiter ces régions. Ceux-ci devraient, par exemple : 

• utiliser un chasse-moustique en tout temps, notamment le jour; 

• porter des vêtements protecteurs (vêtements longs); 

• et placer des moustiquaires aux portes et aux fenêtres. 

Les voyageurs qui se rendront dans les régions où circule le virus Zika devraient aussi se protéger adéquatement en utilisant une méthode barrière lors de relations sexuelles (par exemple avec un condom) pour prévenir la transmission du virus à leur partenaire pendant toute la durée du voyage et pendant six mois après le retour pour les hommes et deux mois pour les femmes. 

Rappelons que le virus Zika se retrouve à plusieurs endroits dans le monde, notamment dans le sud de la Floride, mais n'est pas présent au Québec ni ailleurs au Canada. Pour en savoir plus à ce sujet, il est possible de visiter le Portail santé mieux-être au sante.gouv.qc.ca 

SOURCE Ministère de la Santé et des Services sociaux


15 novembre 2016: Zika et voyage au soleil: conseils pour les femmes enceintes
Agence QMI 

Vous êtes enceintes ou prévoyez le devenir et vous souhaitez vous rendre dans une destination soleil cet hiver?

Le virus Zika, présent dans toutes les Caraïbes, est à l’origine de cas de microcéphalie (cerveau anormalement petit) chez des bébés dont la mère a été infectée pendant la grossesse. François Lalande, pharmacien propriétaire de Montréal, vous éclaire sur les comportements de voyageurs à adopter à l'ère de ce virus transmis par les moustiques, pour lequel il n'existe malheureusement aucun vaccin ni traitement.

1- «Le meilleur conseil que je puisse donner aux femmes enceintes ou désirant le devenir est d'éviter carrément de voyager dans les régions à risque», affirme le pharmacien François Lalande.

2- Toujours s'informer des pays à risque et des destinations «sans Zika». En ce moment, les destinations «soleil» qualifiées de «sans Zika» sont: le sud des États-Unis (les deux Carolines, la Géorgie, le nord de la Floride) et la Californie. «Mais il faut surveiller cette liste constamment, car elle change très rapidement.»

3- S'ils ne peuvent éviter de voyager dans une destination à risque, la femme enceinte et son conjoint doivent se tourner vers l'abstinence ou l'utilisation du condom. «Même si la femme est déjà enceinte, cela peut être dangereux pour le bébé. Même chose si l'homme s'est rendu seul dans une région à risque et qu'il revient à la maison alors que la femme est enceinte. Ils devront pratiquer l'abstinence ou utiliser le condom jusqu'à la fin de la grossesse.»

4- Aller voir son pharmacien et lui poser toutes les questions que l'on peut avoir. «Beaucoup de gens ne savent pas que les pharmaciens peuvent, depuis l'adoption de la loi 41, donner des conseils voyage et prescrire des médicaments aux voyageurs, rappelle François Lalande. Nous sommes là pour offrir les conseils de base et les conseils voyage concernant, entre autres, les destinations soleil.»

5- Les couples prévoyant une grossesse doivent savoir qu'à cause du temps d'incubation du virus, la femme doit attendre au moins 2 mois après le retour de la région à risque avant de tenter de concevoir. Quant au partenaire masculin revenant d'une région à risque (ou au couple qui aurait voyagé ensemble dans une région à risque), il devra attendre 6 mois avant de tenter de concevoir, et ce, même si l'homme ne présente aucun symptôme.

6-À titre de prévention, le couple doit: éviter les piqûres en portant des vêtements longs et pâles, porter un chapeau et des chaussures fermées (éviter les sandales), appliquer un insectifuge (DEET 30 %; pour les enfants âgés entre 6 mois à 2 ans: DEET 10% maximum une fois par jour; et 2 à 12 ans: 10 % jusqu'à trois applications par jour), loger dans un endroit muni de moustiquaires et dans des lieux fermés et climatisés et, en camping, se munir d'un moustiquaire portable.

7- Les femmes enceintes ou voulant le devenir doivent savoir qu'elles peuvent se rendre dans un pays à risque, revenir à la maison et n'avoir aucun symptôme, mais avoir pourtant été piquées.

8-Toute personne présentant des symptômes ou croyant être infectée doit se rendre consulter un médecin. Il faut aussi savoir que les symptômes peuvent se manifester entre 3 à 12 jours après le retour.

Rappel: ce qu’il faut savoir

  • Une personne infectée par le virus Zika peut être symptomatique ou asymptomatique (ne présenter aucun symptôme).
  • 20 à 25 % des gens manifesteront des symptômes. Ceux-ci peuvent être: fièvre, douleurs musculaires, démangeaisons (souvent au niveau des épaules et du haut du corps), douleur oculaire et éruptions cutanées (petits boutons au niveau des mains).
  • En moyenne, on parle d'une semaine de guérison nécessaire lorsqu'il y a présence de symptômes.
  • Chez l'homme, le virus reste dans le sperme pendant 6 mois.
  • Complications possibles: le virus Zika est à l'origine de cas de syndrome de Guillan-Barré et de malformations congénitales (microcéphalie, cerveau sous-développé) chez des bébés dont la mère a été infectée pendant la grossesse.
  • Au moment d'écrire ces lignes, ce sont toutes les Caraïbes qui sont touchées par le Zika (Cuba, la République dominicaine, le Mexique et les petites îles autour). En Amérique du Sud, les destinations les moins touchées seraient, pour le moment, l'Argentine et le Chili.
  • Plus il fait chaud, plus le risque de transmission du virus par les moustiques est élevé.

Pour plus d’informations: voyage.gc.ca/voyager


17 octobre 2016: Les effets inattendus de l’ouragan Matthew sur le Zika

Les pluies diluviennes auraient emporté les moustiques porteurs du virus Zika. Et même les larves!

Photo: Drew Angerer/Getty Images

À quelque chose malheur est bon, dit-on. En dépit des ravages dévastateurs laissés par son passage en Haïti et ailleurs dans la zone caraïbe, l’ouragan Matthew pourrait bien avoir eu certains effets bénéfiques, du moins aux États-Unis.

Ainsi, les moustiques porteurs du virus Zika – les tristement célèbres Aedes aegypti – ont été emportés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la côte est floridienne, la semaine dernière, rapporte CNN.

En fait, une bonne partie des populations de moustiques de cette région, toutes espèces confondues, l’ont été du même souffle. Or, la prochaine génération de moustiques à voir le jour en Floride ne sera pas du genre à transmettre un virus et à poser un problème de santé publique, expliquent les experts consultés par CNN. Ce qui laisse donc présager un répit dans la transmission du Zika, recensé jusqu’ici chez plus d’un millier de Floridiens – dont 155 par contaminaton locale. Mieux : puisque les fortes pluies et les inondations évacuent aussi les larves de moustiques de leurs sites de reproduction, les petites bestioles nuisibles ne risquent pas de proliférer avant un certain temps. A fortiori en cette période automnale, où leur population se trouve déjà naturellement sur le déclin.

Cela dit, lorsque les moustiques porteurs de virus referont surface, les personnes déjà infectées deviendront des cibles potentielles, ce qui pourrait redémarrer le cycle de propagation du Zika. Il en est allé ainsi avec le virus du Nil, en Louisiane,  après l’ouragan Katrina, en 2015.

En attendant, on vient d’identifier un deuxième foyer « autochtone » de Zika en Floride, dans le nord-est de Miami. Après le quartier de Wynwood, à Miami Beach, cette zone pourrait donc elle aussi voir se multiplier les cas de transmission du virus d’une personne à l’autre.

Ailleurs dans le monde, le virus continue par ailleurs de se propager – on dénombre pas moins de 73 pays touchés –, notamment en Asie, où il prend de l’ampleur.

Au Canada, 328 cas reliés à des voyages à l’étranger et 2 cas contractés par transmission sexuelle avaient été recensés, en date du 6 octobre dernier.

Rappelons que le Zika présente essentiellement une menace pour les femmes enceintes, le virus pouvant entraîner chez l’enfant des malformations congénitales comme la microcéphalie.


22 août 2016 : Femmes enceintes, évitez Miami !

Le 19 août, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a mis à jour ses conseils de santé aux voyageurs concernant l’infection à virus Zika. L’ASPC recommande désormais aux femmes enceintes et à celles qui envisagent de devenir enceintes d'éviter Miami et ses environs.

Au début du mois d’août, rappelons-le, le ministère de la Santé de la Floride (Florida Department of Health) avait identifié le quartier de Wynwood, à Miami, comme un secteur à éviter pour les voyageuses enceintes ou prévoyant le devenir. « Les femmes enceintes et celles qui envisagent de devenir enceintes devraient éviter tout voyage dans la zone comprise entre la 5e avenue, le boulevard Biscayne, la 20e rue et la 38e rue, dans le quartier de Wynwood à Miami en Floride », avait alors recommandé le gouvernement du Canada.

Depuis, le ministère de la Santé de la Floride a signalé des cas d'infection par le virus Zika dans un deuxième secteur de Miami, et non le moindre : Miami Beach (voir carte). Ce qui incite l’ASPC à inviter les femmes enceintes et celles qui envisagent de devenir enceintes évitent Miami et ses environs.


4 aout 2016: Zika: Rio, Miami et après?

On s’attend à ce que l’hiver fasse diminuer radicalement le risque de contracter le virus. Les Snowbirds n’ont vraiment pas à s’inquiéter.

Six mois après le lancement de sa procédure d’urgence de santé publique de portée internationale, l’Organisation mondiale de la santé estime à près d’un demi-million (dont 169 au Canada) le nombre de personnes susceptibles d’avoir contracté le virus Zika, même si seulement 90 000 cas ont été confirmés.

Des travailleurs sanitaires répandent de l'insecticide au Sambadrome de Rio, pour lutter contre la prolifération du moustique Aedes aegypti, responsable de la transmission du virus Zika. Le Sambadrome doit accueillir la compétition de tir à l'arc des Jeux olympiques. (Photo: Leo Correa/AP Photo)

Des travailleurs sanitaires répandent de l’insecticide au Sambadrome de Rio, pour lutter contre la prolifération du moustique Aedes aegypti, responsable de la transmission du virus Zika. Le Sambadrome doit accueillir la compétition de tir à l’arc des Jeux olympiques.
(Photo: Leo Correa/AP Photo)

Avec ou sans JO, si Zika doit se propager dans le monde, il le fera. Sauf que, pour l’instant, l’épidémie épargne toujours de vastes régions (voir carte page 6 de ce bilan) où le virus est pourtant susceptible de se retrouver, telle l’Inde. Il ne s’est pas répandu comme une traînée de poudre, comme on aurait pu le craindre. Même si une étude publiée en avril avançait que Zika pourrait se propager dans l’environnement de plus de 2 milliards de Terriens, on n’en est pas encore là, tant s’en faut.

Aux États-Unis, les CDC s’attendaient depuis longtemps à ce que Zika prenne pied dans le sud du pays à l’été, particulièrement en Floride. Ce n’est certes pas une bonne nouvelle, mais là aussi, on s’attend à ce que l’hiver fasse diminuer radicalement le risque de contracter le virus. Les Canadiens qui passent l’hiver en Floride n’ont vraiment pas à s’inquiéter.

Pour l’instant, l’Agence de santé publique du Canada recommande aux femmes enceintes ayant voyagé en Floride depuis le 15 juin de consulter un médecin. Les femmes ayant visité cette région devraient attendre deux mois après leur retour avant de tenter de concevoir un enfant, et les hommes six mois (car le virus subsiste plus longtemps dans le sperme).

Le 25 juillet, une nouvelle étude épidémiologique estimait que 93 millions de personnes, dont 1,65 million de femmes enceintes, pourraient contracter le virus au cours de cette épidémie partout dans le monde, et que des dizaines de milliers de cas de malformations congénitales liées au virus étaient à craindre.

La plus grande incertitude règne cependant encore par rapport à ces chiffres. Pour l’instant, on estime qu’une femme enceinte ayant contracté le virus a de 1 % à 13 % de risque que son enfant soit victime d’une anomalie congénitale liée à Zika. Mais ce risque pourrait être largement surestimé pour la majeure partie des femmes.

Un policier de Miami tend une bombe aérosol anti-moustique à un sans-abri, dans le cadre de la campagne de lutte contre la propagation du virus Zika en Floride. (Photo: Lynne Sladky/AP)

En effet, depuis le début de l’épidémie, près de 90 % des 1 829 cas de microcéphalies et autres malformations liées à Zika recensés sont survenus dans une petite région du nord-est du Brésil. L’explosion du nombre de cas prévu au début de l’épidémie dans le reste du Brésil ou dans les autres pays ne s’est pas produite.

Si on exclut cette région du Brésil des statistiques, le risque de malformation est donc beaucoup moins élevé. En Colombie, par exemple, où plus de 16 000 femmes enceintes sont suivies, car on croit qu’elles ont contacté le virus, 21 cas de malformations liées à Zika ont été recensés pour l’instant, ce qui correspond donc à un risque de 0,1 %.

Se pourrait-il que d’autres éléments, conjugués à Zika, expliquent cette concentration régionale des cas? Le magazine Nature rapporte qu’une étude à ce sujet est en cours. Pour l’instant, les chercheurs en sont encore au stade des hypothèses.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce phénomène, par exemple le profil socioéconomique des femmes (la plupart des mères d’enfants microcéphales de cette région sont jeunes, pauvres, noires, célibataires et vivent en banlieue des grands centres), la co-infection par d’autres virus, comme la dengue ou le chikungunya, la non-vaccination contre la fièvre jaune ou encore la présence chez le bétail de cette région d’un virus qui normalement ne touche pas les humains, mais dont des chercheurs ont retrouvé des traces dans le cerveau de quelques enfants microcéphales.

La recherche d’un vaccin a démarré en trombe, mais elle prendra des années. Fin juin et mi-juillet, deux premiers essais cliniques de phase 1 (test d’innocuité sur des volontaires sains) ont été lancés, l’un par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases des États-Unis, l’autre par la société américaine Inovio, en collaboration avec l’équipe du Dr Gary Kobinger, de l’Université Laval, à Québec. Au mieux, les chercheurs pourront lancer un essai de phase 2 (qui donne une idée de l’efficacité du vaccin) au début 2017. Il faudra ensuite, toujours si tout se passe bien, quelques années pour mener des essais de phase 3 et obtenir éventuellement l’approbation d’un premier vaccin. Où en sera Zika d’ici là? Il est bien trop tôt pour le savoir…


1 août 2016: Zika: La floride touchée, des précautions à prendre

femme enceinte zika consultation

Zika progresse et s’en prend à une des destinations préférées des Québécois. Tous les Canadiens revenant de Floride devront prendre des précautions. 

10 NOUVEAUX CAS ENREGISTRES DANS LE QUARTIER TOURISTIQUE DE WYNWOOD

L’Agence de la santé publique du Canada prévient les femmes enceintes ayant récemment visité la région de Miami, en Floride, de la présence du virus Zika dans cette région. Les autorités ont déclaré 10 nouveaux cas d’infection au virus vraisemblablement transmis par des moustiques. Tous ces cas ont été répertoriés chez des citoyens qui habitent le même secteur d’environ 2,5 kilomètres carrés du quartier touristique de Wynwood.

LES CANADIENS POURRAIENT ETRE CONCERNÉS DIRECTEMENT

L’administrateur en chef de l’agence fédérale canadienne, le Dr Gregory Taylor, affirme qu’un nombre indéterminé de citoyens pourraient être concernés par cette récente découverte, alors que quatre millions de Canadiens se rendent en Floride annuellement. Il ajoute que les femmes enceintes ayant voyagé vers cette région depuis le 15 juin dernier devraient consulter un professionnel de la santé pour subir des examens.

Recommandations:

Les Canadiennes ayant réalisé un tel voyage devraient attendre deux mois avant de tenter de concevoir un enfant, a-t-il ajouté. En ce qui concerne les hommes, ils devraient plutôt patienter six mois en raison de la durée de vie du virus dans le sperme.

L’Agence de la santé publique recommande également aux femmes enceintes ou prévoyant une grossesse d’éviter le sud de la Floride et les autres pays où a été répertoriée la transmission du virus par les moustiques. 

« Les autorités des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis estiment que les transmissions se limitent au comté de Miami-Dade, en Floride », a déclaré le Dr Taylor. Il a insisté sur le fait que dans 80 % des cas, les personnes infectées ne présentent aucun symptôme et que le plus grand risque est encouru par le fœtus puisque le virus peut causer une microcéphalie.

PAS DE CAS RECENSES AU CANADA

Le risque pesant sur les Canadiens au nord de la frontière demeure cependant faible puisque aucun cas de personne infectée par un moustique n’a été rapporté au pays.« Les moustiques connus pour la transmission du virus ne sont pas établis au Canada et ne sont pas adaptés à notre climat », a assuré le Dr Taylor, ajoutant que les autorités médicales canadiennes surveillent la situation de concert avec leurs homologues américains et l’Organisation mondiale de la santé.


zika juillet 2016

31 juillet 2016 : Virus Zika où en est-on?

On en a beaucoup entendu parlé puis moins, puis encore… Au fond, où en est-on avec le virus ZIKA? Il y a t-il des nouvelles rassurantes pour les touristes ? Nous avons interrogé notre expert, Sebastian Negrete, Président de la Clinique du Voyageur du Grand Montreal pour y voir plus clair.

LES DERNIÈRES NOUVELLES

Hier matin, la direction de la santé publique de l’Utah a confirmé un cas de transmission non-sexuelle d’un humain à un autre. Il s’agirait du premier cas de transmission du virus Zika sans piqure de moustique ni contact sexuel.

Il y a des études cliniques en cours pour élaborer un vaccin contre le Zika. Les recherches progressent mais rien n’est encore assez abouti pour parler d’une mise en marché rapide.

En ce moment, il y a t-il plus ou moins de risques de contamination de Zika à destination?

On rentre peu à peu dans la période de l’hiver en Amérique du Sud donc le risque de transmission du virus Zika dans une zone classée à risque devrait être logiquement moins important. Il y a en fait moins de moustiques en hiver donc moins de transmissions possibles.

QUE DIRE AUX VOYAGEURS

On continue de recommander aux femmes enceintes de ne pas voyager dans des pays à risques. Si elles n’ont pas le choix de voyager, il faut impérativement se protéger des piqures de moustiques – appliquer un anti-moustiquaire avec DEET ou Picardin, porter des pantalons et des chemises à manches longues.

Si un voyageur tombe malade après avoir séjourné dans un pays à risques avec des symptômes compatibles avec le Zika (fièvre, démangeaison, conjonctivite, douleurs dans les articulations…), il devrait consulter un médecin pour faire un test sanguin.

Comment l ‘épidémie progresse-t-elle?

L’épidémie de Zika évolue comme d’autres épidémies déjà connues. Dans le cas du chikungunya par exemple, un virus similaire au Zika, on a pu observer des flambées explosives suivies de longues périodes avec seulement quelques cas. Des modèles mathématiques peuvent être utilisés pour prédire l’évolution. L’article de La Presse du 14 juillet dernier donne un bon aperçu de ce qui pourrait se passer.

«Nos analyses suggèrent que la propagation de l’infection par le Zika ne peut pas être contenue et que l’épidémie s’éteindra d’elle-même dans les deux à trois ans », explique le professeur Neil Ferguson, de la faculté de santé publique de l’Imperial College, principal auteur de ces travaux.

Plutôt rassurant à long terme. Cependant, on continue d’apprendre des nouveautés sur la Zika à tous les jours donc on pourrait avoir de bonnes surprises plus rapidement que prévu.


19 juillet 2016: Un premier vaccin contre le virus Zika testé à Québec


Entretien avec le directeur du CRI, le docteur Gary Kobinger

Une première étude clinique pour tester l'efficacité d'un vaccin contre le virus Zika sera menée à Québec. L'équipe du Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l'Université Laval affirme être la première au monde à obtenir l'autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) et de Santé Canada pour le développement du vaccin.

L'équipe de chercheurs travaillera en collaboration avec deux centres américains. Le CRI a été impliqué dès le début des travaux entrepris il y a huit mois.

Le docteur en microbiologie Gary Kobinger est une sommité dans le domaine de la recherche sur les vaccins. Il a notamment contribué au développement d'un médicament contre le virus Ebola.

Le spécialiste explique que le vaccin a été « physiquement » conçu à Philadelphie. Alors qu'il n'existe encore aucun vaccin ni traitement contre le virus Zika, les chercheurs sont fiers d'avoir atteint cette étape. Leur vaccin sera testé à Québec, Miami et Philadelphie.

« Un premier vaccin en développement sera administré pour la première fois à des humains dans le cadre de cette étude clinique, » précise la présidente-directrice générale du CHU de Québec, Gertrude Bourdon. C'est l'histoire que nous écrivons ensemble.

Malgré l'espoir qu'il suscite, le vaccin devra toutefois franchir plusieurs étapes avant d'être commercialisé.

« L'espoir, c'est qu'au début 2017 on va avoir toute l'information en place pour soumettre un protocole pour une phase 2 », explique le docteur Kobinger. Avant d'être commercial, il doit franchir la phase 3, puis il devra être homologué. Il est donc difficile de savoir quand il pourra être sur le marché, ajoute le spécialiste.

Candidats recherchés: L'étude clinique supervisée par la Dre Sylvie Trottier devrait débuter dans les prochains jours. Au total, une quarantaine de candidats seront recrutés dans les trois centres de recherche impliqués, dont une quinzaine à Québec.

Le CHU est présentement à la recherche d'adultes volontaires âgés de 18 à 65 ans et en bonne santé pour y participer. L'étude va s'échelonner sur une période de 60 semaines.

Reportage de Radio Canada ici. 


18 juillet 2016: Virus Zika, où en est-on?

On en a beaucoup entendu parlé, puis moins, puis encore… Au fond, où en est-on avec le virus ZIKA? Y a t-il des nouvelles rassurantes pour les touristes ? L’expert Sebastian Negrete, Président de la Clinique du Voyageur du Grand Montreal a été questionné à ce sujet.

Les dernières nouvelles:

Hier matin, la direction de la santé publique de l’Utah a confirmé un cas de transmission non-sexuelle d’un humain à un autre. Il s’agirait du premier cas de transmission du virus Zika sans piqûre de moustique ni contact sexuel. Il y a des études cliniques en cours pour élaborer un vaccin contre le Zika. Les recherches progressent mais rien ne laisse encore présager une mise en marché rapide.

En ce moment, y a t-il plus ou moins de risques de contamination de Zika à destination?

On débute peu à peu la période hivernal en Amérique du Sud, donc le risque de transmission du virus Zika dans une zone classée à risque devrait être logiquement moins important. Il y a en fait moins de moustiques en hiver, donc moins de transmissions possibles.

Que dire aux voyageurs ?

On continue de recommander aux femmes enceintes de ne pas voyager dans des pays à risques. Si elles n’ont pas le choix de voyager, il faut impérativement se protéger des piqûres de moustiques – appliquer un chasse moustique avec DEET ou Picardin, porter des pantalons et des chemises à manches longues.

Si un voyageur tombe malade après avoir séjourné dans un pays à risques avec des symptômes compatibles avec le Zika (fièvre, démangeaison, conjonctivite, douleurs dans les articulations…), il devrait consulter un médecin pour faire un test sanguin.

Comment l ‘épidémie progresse-t-elle?

L’épidémie de Zika évolue comme d’autres épidémies déjà connues. Dans le cas du Chikungunya par exemple, un virus similaire au Zika, on a pu observer des flambées explosives suivies de longues périodes avec seulement quelques cas. Des modèles mathématiques peuvent être utilisés pour prédire l’évolution. L’article de La Presse du 14 juillet dernier donne un bon aperçu de ce qui pourrait se passer.
«Nos analyses suggèrent que la propagation de l’infection par le Zika ne peut pas être contenue et que l’épidémie s’éteindra d’elle-même dans les deux à trois ans », explique le professeur Neil Ferguson, de la faculté de santé publique de l’Imperial College, principal auteur de ces travaux.»

Plutôt rassurant à long terme, cependant, on continue d’apprendre des nouveautés sur le Zika, donc on pourrait avoir de bonnes nouvelles plus rapidement que prévu.

Bien qu’il n’y ait pas encore de vaccin pour le Zika, d’autres vaccins sont recommandés ou obligatoires selon les zones visitées. Pour toutes demandes de vaccination, contactez les experts dans les cliniques santé voyage de votre région.
 


14 juillet 2016 : L'épidémie de Zika devrait s'éteindre d'elle-même d'ici 3 ans

Zika-Monkeys

Il n'existe à ce stade aucun vaccin ni antiviral contre le Zika, transmis principalement par des moustiques Aedes aegypti, mais qui peut aussi se transmettre sexuellement. Le Brésil est particulièrement touché, avec plus de 1,5 million de personnes infectées.

L'épidémie de Zika en Amérique latine va probablement s'éteindre d'elle-même dans les deux à trois ans et la prochaine grande flambée ne devrait pas se produire avant dix ans, selon des chercheurs.

La pandémie actuelle sur le continent latino-américain ne peut pas être contenue par les moyens existants de contrôle, concluent également ces scientifiques britanniques de l'Imperial College à Londres, dont les travaux paraissent jeudi dans la publication américaine Science.

Les chercheurs soulignent le grand nombre de zones d'ombre qui subsistent sur ce virus, - responsable de cas de malformations congénitales chez les nourrissons -, et d'autres de la même famille, comme la dengue.

Il n'existe à ce stade aucun vaccin ni antiviral contre le Zika, transmis principalement par des moustiques Aedes aegypti, mais qui peut aussi se transmettre sexuellement. Le Brésil est particulièrement touché, avec plus de 1,5 million de personnes infectées.

Selon le modèle mathématique utilisé, la prochaine épidémie du virus Zika ne devrait pas se produire avant au moins dix ans, mais de petites flambées sont possibles entre temps.

« Nos analyses suggèrent que la propagation de l'infection par le Zika ne peut pas être contenue et que l'épidémie s'éteindra d'elle-même dans les deux à trois ans », explique le professeur Neil Ferguson, de la faculté de santé publique de l'Imperial College, principal auteur de ces travaux.

« Cette étude exploite toutes les données disponibles pour comprendre comment cette épidémie va évoluer, ce qui permet d'évaluer la menace », ajoute-t-il.

Étant donné que le virus ne peut pas infecter la même personne deux fois grâce au système immunitaire qui produit des anticorps, l'épidémie atteint un stade où il y a trop peu de personnes n'ayant pas encore été infectées pour que la transmission se poursuive, expliquent ces chercheurs.

C'est la raison pour laquelle une nouvelle épidémie de grande ampleur ne peut pas redémarrer avant au moins dix ans, quand une nouvelle génération n'aura pas encore été exposée au Zika.

Cette évolution est similaire à celle observée pour d'autres épidémies, dont celle du chikungunya, un virus similaire au Zika, pour laquelle on a pu observer des flambées explosives suivies de longues périodes avec seulement quelques cas.

Interrogations sur les vaccins

La fin de l'épidémie de Zika serait bien sûr une bonne chose, mais poserait aussi des problèmes pour le développement en cours de vaccins, relève le professeur Ferguson.

« Si nos projections sont exactes, le nombre de cas de Zika aura nettement diminué d'ici la fin 2017 voire avant et cela signifie que nous aurons alors des vaccins prêts à être testés et pas assez de cas d'infection dans la population pour faire des essais cliniques », craint Neil Ferguson.

De nombreuses questions restent en outre sans réponse sur le Zika.

« Malgré le fait que nous connaissons l'existence de cette maladie depuis près de 70 ans, nous avons été totalement surpris par cette flambée, accélérant nos recherches pour tenter de comprendre comment le Zika a envahi aussi rapidement l'Amérique du Sud », commente Justin Lessler, un épidémiologiste à la faculté américaine de médecine Johns Hopkins de Baltimore, coauteur d'une perspective sur le Zika publiée dans Science.

Le virus a été identifié en 1947 en Ouganda chez des singes et le premier cas d'infection humaine a été confirmé six ans après au Nigeria.

Une possibilité pour expliquer la rapide propagation du Zika en Amérique du Sud serait le climat puisque l'épidémie a coïncidé avec la résurgence du courant équatorial chaud du Pacifique El Niño, notent les chercheurs.

Le fait que ces populations aient déjà été exposées à la dengue - un virus de la même famille que le Zika - pourrait aussi avoir joué un rôle important dans cette épidémie.

Plusieurs études laissent ainsi penser qu'une précédente exposition à la dengue pourrait amplifier une infection par le Zika.

Le Zika a retenu l'attention des autorités sanitaires mondiales en raison du risque sérieux qu'il présente pour les femmes enceintes, car il peut provoquer des malformations irréversibles à la naissance, dont surtout la microcéphalie du foetus, un développement insuffisant du cerveau.

Chez l'adulte, l'infection est dans la plupart des cas bénigne, passant souvent inaperçue.

Dans de rares cas, il est lié au syndrome de Guillain-Barré qui peut provoquer une paralysie momentanée.


30 juin 2016: Quelques conseils de prévention contre le Zika


Le ministère de la Santé et des Services sociaux rappelle aux voyageurs quelques conseils de prévention contre le virus Zika 

[29 juin 2016]  Le ministère de la Santé et des Services sociaux rappelle à la population l'importance de se protéger lorsqu'elle effectue des voyages dans les pays touchés par le virus Zika.

« La propagation du virus Zika est une préoccupation de santé publique de portée internationale, et plusieurs pays sont touchés étant donné qu'il peut entraîner des malformations chez les bébés (microcéphalie) et des complications neurologiques chez les personnes infectées. Avec l'arrivée de l'été, beaucoup de gens voyagent. Il importe donc d'agir de façon appropriée en s'informant et en prenant les mesures préventives adéquates. J'invite les voyageuses et voyageurs à s'informer sur les mesures pour éviter de contracter ce virus pendant le voyage et au retour », a fait valoir le directeur national de santé publique, le docteur Horacio Arruda.

Le virus Zika est principalement transmis par la piqûre d'un moustique infecté. Il peut être transmis par une femme enceinte infectée à son bébé et transmis par voie sexuelle d'un homme à son ou sa partenaire. La meilleure façon de s'en protéger est de prévenir les piqûres de moustiques en utilisant un insectifuge, en portant des vêtements protecteurs (de préférence longs), et de s'assurer que des moustiquaires soient installées aux portes et aux fenêtres des pièces où les gens séjournent. Il faut également prendre les précautions nécessaires pour éviter la transmission sexuelle. Rappelons toutefois que la très forte majorité des personnes infectées par ce virus ne développe pas de symptômes, et qu'elle guérit sans traitement.

Les femmes enceintes et celles désirant le devenir à court terme devraient reporter leur projet de voyage dans les pays où le virus est présent. Si le voyage ne peut être évité, des mesures strictes de prévention personnelle devraient être suivies. Il est recommandé aux hommes ayant voyagé dans une zone de transmission du virus Zika d'attendre six mois après leur retour avant d'avoir des relations sexuelles non protégées et de porter le condom lors de relations sexuelles avec une femme enceinte. Les femmes qui planifient une grossesse devraient attendre au moins deux mois après leur retour.

Notons que le moustique qui transmet le virus Zika est répandu dans le monde, mais il n'est pas présent au Québec, ni dans le reste du Canada. Pour obtenir davantage d'information sur le sujet, la population est invitée à visiter le Portail santé mieux-être au sante.gouv.qc.ca.

SOURCE Ministère de la Santé et des Services sociaux


19 mai 2016: Jeux olympiques et paralympiques de Rio 2016 : recommandations concernant le virus Zika

L'OMS et l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) reconnaissent que les athlètes comme les visiteurs recherchent des informations sur les risques du virus Zika et sur les différentes façons d'éviter l'infection lors des Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront à Rio du 5 août au 18 septembre 2016. 

Le Brésil fait partie des 58 pays et territoires qui, à ce jour, font état d'une poursuite de la transmission du virus Zika par le moustique. Ce dernier est le vecteur primaire, mais une personne infectée par le virus Zika peut également transmettre le virus lors de rapports sexuels non protégés. La maladie à virus Zika provoque généralement des symptômes bénins(*), et la plupart des personnes n'en développeront aucun. 

Cependant, le consensus scientifique est que ce virus est une cause de la microcéphalie (enfants nés avec une tête inhabituellement petite) et d'autres malformations cérébrales et troubles chez les nourrissons dont la mère était infectée par le virus Zika pendant la grossesse, et qu'il entraîne aussi le syndrome de Guillain Barré (un trouble neurologique rare mais grave pouvant entraîner la paralysie et la mort). 

Les athlètes et les visiteurs se rendant à Rio de Janeiro et dans d'autres zones ou circule le virus Zika sont encouragés à prendre les mesures suivantes: 

  • suivre les conseils donnés aux voyageurs par l'OMS et les autorités sanitaires nationales dont ils dépendent (voir le lien dans la colonne de droite), et consulter un agent de santé avant le voyage; 
  • lorsque possible, pendant la journée, se protéger des piqûres de moustique au moyen de produits répulsifs et en portant des vêtements couvrant le plus possible le corps (de couleur claire de préférence); 
  • avoir des pratiques sexuelles à moindre risque (par exemple, en utilisant le préservatif de façon correcte et systématique) ou s'abstenir de tout rapport durant le séjour et pendant quatre semaines au moins après le retour, en particulier si l'on a présenté ou présente des symptômes évocateurs de la maladie à virus Zika; 
  • choisir un hébergement climatisé (les fenêtres et les portes restent généralement fermées pour empêcher l'air frais de s'échapper, et les moustiques ne peuvent donc pas entrer); 
  • éviter de se rendre dans les quartiers pauvres et surpeuplés des villes et agglomérations, sans eau courante et dotés d'un assainissement de mauvaise qualité (ce qui en fait des gîtes larvaires idéaux pour les moustiques), où le risque de piqûre est plus élevé. 
     

Il reste conseillé aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans des zones où la transmission du virus Zika se poursuit, notamment Rio de Janeiro. Les femmes enceintes dont les partenaires sexuels reviennent de zones où le virus circule devraient adopter des pratiques sexuelles à moindre risque ou s’abstenir de toute relation sexuelle pendant toute la durée de la grossesse. 

Les Jeux se dérouleront pendant la saison hivernale au Brésil, période durant laquelle les moustiques actifs sont moins nombreux et où le risque de piqûre est plus faible. 

L'OMS/OPS prodigue au Gouvernement du Brésil mais aussi, en vertu d'un mémorandum d'accord, au Comité international olympique (CIO) et, par conséquent, au comité d'organisation local de Rio 2016, des conseils sur les différentes manières d'atténuer le risque que les athlètes et les visiteurs contractent le virus Zika pendant les Jeux. 

Une part importante des mesures recommandées par l'OMS porte sur la réduction des populations de moustiques Aedes, qui, outre le virus Zika, transmettent le chikungunya, la dengue et la fièvre jaune. 

L'OMS/OPS continuera de suivre la transmission du virus Zika et les risques associés à ce virus au Brésil et dans les autres zones touchées afin de présenter d'ici au mois d'août, puis ultérieurement, des données actualisées sur les flambées épidémiques de virus Zika, les risques et les interventions de prévention. 
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* Les symptômes de l'infection à virus Zika sont les suivants: fièvre, éruption cutanée, conjonctivite, douleurs musculaires et articulaires, malaise et céphalées.


16 mars 2016: Zika: les craintes semblent se confirmer

Dans les dernières semaines, plusieurs études cruciales ont été publiées sur le mode d’action de ce virus et ses effets.

Photo: Esteban Biba/EPA/La Presse Canadienne

Photo: Esteban Biba/EPA/La Presse Canadienne

Depuis que l’Organisation mondiale de la santé a déclenché le 1er février la procédure faisant du virus Zika une urgence de santé publique de portée internationale, les chercheurs n’ont pas chômé. Dans les dernières semaines, plusieurs études cruciales ont été publiées sur le mode d’action de ce virus et ses effets. Et pour l’instant, les craintes semblent se confirmer.

En janvier, on savait encore très peu de choses de ce virus sinon que son arrivée au Brésil avait coïncidé avec une explosion du nombre de naissances de bébés atteints de microcéphalie. Il fallait encore vérifier si les cas rapportés étaient bien réels (la microcéphalie n’étant pas toujours bien diagnostiquée) et s’ils avaient vraiment un lien direct avec le virus.

Les choses semblent aujourd’hui beaucoup plus claires. Le 17 février, des chercheurs ont rapporté dans la revue The Lancet avoir isolé le virus dans le liquide amniotique de deux Brésiliennes enceintes de 28 semaines, dont les fœtus étaient atteints de microcéphalie. Ils n’ont retrouvé aucune trace d’un autre virus connu pour pouvoir causer cette malformation, comme ceux de la rubéole ou de la toxoplasmose, ni d’autres infections virales comme la dengue et le chikungunya. Leur étude laissait aussi entendre que Zika peut traverser la barrière du placenta et perturber le développement du fœtus.

Le 29 février, d’autres chercheurs ont publié dans la revue Cell Stem Cell une étude menée in vitro sur des cellules progénitrices des neurones, qu’ils ont mises au contact du virus. Ils ont observé que Zika empêche ces cellules de se développer normalement pour donner les neurones.

Le 4 mars, d’autres chercheurs encore ont rapporté dans le New England Journal of Medicine avoir pu étudier, entre octobre et février dernier, 88 femmes enceintes ayant rapporté dans les cinq jours précédents des symptômes ressemblant à celui provoqué par le virus Zika. Ils ont trouvé des traces du virus dans le sang ou l’urine de 72 d’entre elles. Puis ils ont passé des échographies à 42 de ces femmes, ainsi qu’aux 16 femmes qui n’avaient pas été infectées par le virus.

Résultat: chez 12 des 42 femmes infectées, ils ont repéré des anomalies sérieuses dans le développement du fœtus, alors qu’aucune anomalie n’a été repérée chez les fœtus des 16 femmes qui n’avaient pas été infectées. Deux des fœtus infectés sont décédés avant le terme de la grossesse. Huit sont nés, et les anomalies détectées pendant la grossesse ont été confirmées à la naissance.

Selon ces chercheurs, Zika semble être responsable de malformations plus importantes que celles rapportées après une infection par le virus de la rubéole, considérée déjà comme potentiellement très grave pour les bébés à naître.


Informations générales - publiées par l'ACTA (Association canadienne des agences de voyages)

1. L’Agence de la santé publique du Canada a publié des conseils de santé aux voyageurs pour le virus du Zika. Dans un avis publié sur son site Web, l’Agence indique que les femmes enceintes et les femmes envisageant de devenir enceintes devraient discuter de leurs plans de voyage avec leur médecin pour évaluer les risques. Elle recommande également que ces femmes pensent à reporter leur voyage dans ces régions des Amériques où circule le virus Zika. « Si le voyage ne peut pas être différé, elles doivent prendre des mesures de prévention rigoureuses pour se protéger contre les piqûres de moustiques. »

2. Le gouvernement du Canada établit le risque à un niveau 2 – Prendre des précautions sanitaires spéciales. Cet avis recommande aux voyageurs de prendre des mesures de prévention rigoureuses. Il n’y a aucun vaccin ou médicament qui protège contre l’infection du virus Zika. Un nouvel avis à cet effet sera diffusé si une région géographique restreinte est touchée par une épidémie, si une nouvelle maladie survient dans la région ou s’il y a un changement de la configuration actuelle de la maladie. Pour les dernières informations sur les pays affectés, cliquez ici.

3. L’OMS a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale après un important nombre de cas de microcéphalie et du syndrome de Guillain-Barre confirmés dans les Amériques qui seraient causés par le virus Zika et répandus dans plus de 25 pays et territoires de la région. Ce lien vous redirigera vers toutes les informations de l’OMS et sa réponse face à cette urgence de santé publique. Cliquez ici.

4.L’American Center of Disease Control (CDC) a émis des conseils en matière de voyage en lien avec le virus Zika pour 14 pays en Amérique centrale et du Sud et dans les Caraïbes, dont le Brésil, la Colombie, le Mexique et le Panama. Le CDC affirme que les femmes enceintes devraient envisager de reporter leur voyage dans les régions où la transmission virale est en cours. « Les femmes enceintes qui doivent se déplacer dans l’une de ces régions devraient d’abord parler à leur médecin ou autre prestataire de soins de santé, et suivre à la lettre les mesures conseillées pour éviter les piqûres de moustique durant le voyage, » affirme le CDC. Les femmes qui essaient de devenir enceintes devraient également s’entretenir avec leur médecin avant de voyager dans ces régions, et suivre les mesures conseillées afin d’éviter les piqûres de moustiques, a dit l’agence. 

Assurance maladie de voyage :

1.Manuvie prévoit qu’il y aura des questions sur la couverture de l’assurance maladie de voyage souscrite par la Compagnie d’Assurance-vie Manufacturers (« Manuvie ») et par sa filiale en propriété exclusive, la première compagnie d’assurance en Amérique du Nord (collectivement, « Financière Manuvie »), et la manière dont la protection santé voyage de vos clients pourrait être touchée.

Pour aider à répondre aux questions sur les avantages que permettent les politiques d’assurance voyage de la Financière Manuvie, voici un lien qui confirmera que la couverture peut être offerte durant chacun des quatre niveaux de risques : cliquez ici pour en savoir plus.

Organismes de règlementation :

1.Le TICO a publié un bulletin pour rappeler aux agences et grossistes de voyage de l’Ontario l’importance d’être pleinement conscients de leurs obligations en vertu des Articles suivants du Règlement de l’Ontario 26/05:

Exigence de divulgation re: Virus Zika 
(Articles 36 et 37 du Règlement)

Détails ici

2. OPC et BCCP – aucune information n’était disponible au moment de publier la présente.

Compagnies aériennes et voyagistes:

1. Transat propose ou offre aux femmes enceintes ayant une attestation médicale qui confirme leur grossesse d’autres destinations ou dates où voyager au Mexique, en République dominicaine, au Panama, à Saint-Martin, Haïti, en Martinique/Guadeloupe, au Honduras ou en Colombie.

2. Air Canada offre aux femmes enceintes et à leurs compagnons de voyage ayant prévu se déplacer vers les pays touchés avant le mois de juillet un changement de vol gratuit à l’intérieur de la période de la validité du billet, ou un changement de destination sans frais de modification à condition de voyager à l’intérieur de la période de validité du billet.  Des différences tarifaires peuvent s’appliquer.

3. Les passagers de WestJet n’ont pas à produire un billet de médecin s’ils désirent modifier ou annuler leur réservation pour un prochain voyage dans une des régions affectées par le Zika, mais on les invite à communiquer avec la compagnie aérienne. 

4. Les clients d’United Airlines ayant réservé un vol vers les régions affectées par le virus peuvent reporter ou obtenir un remboursement. American Airlines affirme qu’elle accordera des remboursements aux femmes enceintes qui planifient un voyage dans certaines parties de l’Amérique centrale. L’offre d’United Airlines comprend tout pays faisant l’objet d’un avis des CDC.

5. Delta Air Lines a indiqué qu’elle suivait la situation de près, mais n’offrait pas encore de dispenses.

6. Southwest Airlines a mentionné qu’elle continuerait d’adhérer à sa politique habituelle, laquelle laisse les clients qui annulent à l’avance réutiliser la valeur de leurs billets.

7. Sunquest n’a pas établi de politique, mais permet aux clientes enceintes d’annuler leur voyage, a indiqué la PDG de TravelBrands Zeina Gedeon.

8. Vacances Sunwing indique qu’elle envisagerait de répondre aux demandes de modification des clients sur présentation d’une attestation médicale.

9. Royal Caribbean offre à toute femme enceinte « qui ne se sent pas à l’aise » de naviguer vers les pays affectés un itinéraire alternatif ou un crédit de croisière valide pour deux ans. 

10. Norwegian et Carnival permettent toutes les deux aux voyageuses enceintes de reporter leur croisière ou de modifier leur itinéraire.

L’ACTA recommande de vérifier directement auprès des voyagistes et transporteurs pour connaître leurs politiques les plus récentes en matière de remboursements et d’échanges en lien avec le  virus à mesure que la situation évolue. L’ACTA suis cette situation de près, et en ferons rapport au fur et à mesure que d’autres informations deviennent disponibles.


8 mars 2016: ASPC : conseils aux voyageurs sur le virus Zika

 

  


L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a conçu deux infographies pour aider le public à mieux connaître le virus Zika. Ces produits sont conçus pour la population générale et spécifiquement pour les femmes enceintes ou celles qui songent à le devenir.

La première affiche offre des conseils aux voyageurs qui se rendent dans les pays touchés par le virus Zika et la seconde, aux voyageurs de retour de ces pays.

Grosso modo, les conseils sont les mêmes que ceux répétés depuis le début de cette « crise ». On invite les voyageurs qui se rendent dans des destinations touchées à éviter les piqûres de moustiques et à surveiller l'apparition de symptôme. On souligne que les femmes enceintes et celles qui envisagent de le devenir devraient discuter de leurs plans de voyage avec leur fournisseur de soins de santé afin d'évaluer les risques et envisager de reporter leur voyage.

Aux voyageurs de retour des pays touchés par le virus Zika, on rappelle que le virus se transmet principalement par les piqûres de moustiques infectés, en précisant que, dans quelques cas, il est arrivé que le virus soit transmis lors de contacts sexuels avec du sperme d'un homme infecté et lors de transfusions de sang provenant de donneurs infectés.

Donc, si le voyageur est une femme qui souhaite tomber enceinte, on lui recommande d’attendre au moins deux mois après son retour avant toute tentative de conception. Si c’est un homme, on lui conseille d’utiliser un condom pendant deux mois après son retour lors de rapports sexuels avec une femme qui pourrait devenir enceinte et pendant la durée de la grossesse si la femme est enceinte. Par ailleurs, les donneurs de sang devraient attendre au moins 21 jours après leur retour avant de donner du sang.

Info : Canada.ca/virus-zika


 


Le 08 février 2016 : Virus Zika: les transporteurs aériens flexibles envers les femmes enceintes

Si les risques de contracter le virus Zika au Québec sont minimes, il n'en reste pas moins que les gens d'ici qui fuient le froid hivernal en s'envolant pour le Sud ne sont pas à l'abri. Plusieurs transporteurs offrent donc  la possibilité à leurs clientes enceintes, note du médecin à l'appui, de modifier leurs dates de voyage, de changer de destination ou de se faire rembourser.

Le virus peut engendrer des séquelles. Les femmes enceintes qui ont été infectées peuvent donner naissance à un enfant atteint d'une microcéphalie, une malformation de la boîte crânienne. Voilà pourquoi Air Transat, Sunwing et Air Canada, notamment, font montre de flexibilité. 

« Pour les femmes enceintes et leurs compagnons de voyage partageant la même chambre qui ont réservé dans les destinations offertes par Transat figurant actuellement sur la liste de l'Organisation panaméricaine de la santé [Mexique, République dominicaine, Curaçao, Panama, Saint-Martin, Haïti, Martinique, Guadeloupe, Honduras, Nicaragua et Colombie], nous autorisons, sur présentation d'un papier du médecin attestant de la grossesse, les demandes de changement de date ou de destination, peut-on lire sur le site d'Air Transat. Nous acceptons aussi les demandes d'annulation en offrant un crédit pour réservation future ou un remboursement complet.»

Bien que de nombreux clients inquiets aient téléphoné chez Transat, Debbie Cabana, porte-parole du transporteur, ajoute que la médiatisation du virus n'a pas eu d'impact sur les réservations de dernière minute. Pour l'instant, donc, les Québécois qui décident spontanément de partir sous les tropiques ne se laisseraient pas influencer par la présence du virus Zika.

AIR CANADA ET SUNWING

Du côté d'Air Canada, en plus d'un changement de dates, il est possible d'obtenir un remboursement. Dans tous les cas, le séjour à l'extérieur devait avoir lieu entre le 28 janvier et le 30 juin. Les clients de Sunwing peuvent eux aussi décider d'annuler leur voyage sans pénalité, peu importe le moment où ils avaient prévu de voyager.


Les transporteurs ont inscrit les modalités de remboursement et les procédures à suivre sur leurs sites internet respectifs.

Nathaëlle Morissette, La Presse


Le 5 février 2016 : Zika : les positions de NCL et du Mexique

Bien que le virus Zika ne soit vraiment inquiétant que pour une petite proportion des voyageurs (les femmes enceintes), divers acteurs de l’industrie se positionnent chaque jour par rapport à ce phénomène (qui ne nécessite toujours « aucune restriction imposée aux voyages », selon l’Organisation mondiale de la Santé). Nous vous rapportons aujourd’hui les dernières positions du Mexique et de Norwegian Cruise Line (NCL).

Chez NCL, on indique que l’on continue de surveiller la situation de près et que la santé et la sécurité des clients demeurent des priorités. « Pour le moment, les seuls passagers à qui l’on recommande de ne pas voyager dans les zones affectées sont les femmes enceintes. Nous avons également permis aux quelques autres personnes exceptionnellement concernées de reporter leur croisière à une date future au cours des deux prochaines années ou encore de changer leur itinéraire afin de voyager vers des destinations qui ne sont pas touchées par le virus. Pour ceux qui ont opté pour l’achat d’une Politique de protection voyage, les annulations sont déjà couvertes par la clause Annuler pour toutes les raisons », peut-on lire dans un communiqué émis hier. 

MEXIQUE : AUCUNE MENACE POUR LES TOURISTES

Au Mexique, les autorités indiquent qu’on rapporte actuellement 34 cas de personnes atteintes par le Zika au pays, mais que ces cas représentent seulement 0,03 % de tous les cas rapportés jusqu’à présent et que les personnes qui ont contracté la maladie sont des Mexicains vivant dans des régions rurales éloignées des grands centres touristiques. 

« Tandis que le Zika est inévitable au Mexique en raison de sa vaste superficie, de son climat et des échanges qui ont lieu dans la région, le nombre de cas rapportés demeure très faible, mentionne dans un communiqué le Dr Alberto Diaz Quinonez, de l'Institut national de l'épidémiologie du Mexique. Des efforts considérables de prévention ont déjà été mis en place depuis plusieurs années pour prévenir des maladies similaires. Par conséquent, il n’y a aucune menace pour les touristes visitant le Mexique. »

En ce sens, le docteur partage la position de l’OMS en vertu de laquelle il ne devrait y avoir aucune restriction de voyage dans les pays où l’on rapporte des cas de Zika, y compris pour les femmes enceintes. 

Alexandra Roy, Tourisme Plus


Le 03 février 2016 : Zika : aucun cas à Cuba, mais l’État prend des précautions

Carmen Casal Bien qu’aucun cas de Zika n’ait été répertorié à Cuba selon le ministère de la Santé publique du pays, les autorités suivent la situation de près. « Il faut prendre les précautions », explique Carmen Casal, nouvelle directrice du Bureau de tourisme. « Chez nous, à Cuba, la santé est prioritaire », insiste-t-elle.

Mme Casal nous a fait suivre un récent article publié en espagnol sur le site de Radioreloj.cu. Dans celui-ci, le docteur Francisco Durán, directeur national d’épidémiologie au ministère de la Santé publique, rappelle notamment que le Zika est transmis par le moustique Aedes, qui est présent dans tous les pays d’Amérique, à l’exception du Canada et du Chili continental. Depuis les premiers cas recensés au Brésil en mai 2015, le virus s’est propagé dans 21 pays d’Amérique.

Bien qu’aucun cas n’existe à Cuba, il faut demeurer vigilant selon Francisco Durán, puisque l'Organisation panaméricaine de la santé prévoit que le virus continuera vraisemblablement de s'étendre dans toutes les nations où les moustiques Aedes sont présents. Selon lui, la meilleure manière de prévenir la transmission du Zika est d’éliminer les sites de reproduction de ces moustiques à l’intérieur et à l’extérieur des maisons.

Le docteur recommande à toute personne ressentant les symptômes de la maladie de se présenter immédiatement à l’urgence.

Sandals : éducation, sensibilisation et prévention

À titre de plus important employeur dans les Antilles anglophones, Sandals Resorts a également réagi au phénomène du Zika. Le groupe déclare qu’il continue d’appliquer sa politique de réservation existante. Il gère les préoccupations individuelles de ses clients au cas par cas, en accordant la priorité à leur tranquillité d’esprit.

« Tous les hôtels Sandals et Beaches continuent de rencontrer tous les standards de qualité environnementale sur les resorts et de prendre les mesures nécessaires pour minimiser les risques de contracter la maladie – de l’augmentation des méthodes d’éradication au retrait des potentiels gites larvaires des moustiques –, le tout, supervisé par une équipe de professionnels formés en santé et sécurité. Nous continuons également à éduquer nos membres et nos communautés locales en vue de sensibiliser les gens et de recommander des mesures préventives visant à être appliquées au-delà de nos installations », indique la chaîne par voie de communiqué.

RIU : mesures préventives

Comme le virus Zika est présent dans plusieurs pays où RIU exploite des hôtels, la chaîne espagnole prend des mesures préventives dans ceux-ci, suivant les indications des autorités sanitaires de chaque pays de même que les protocoles internes établis. 

Plus spécifiquement, ces mesures incluent de contrôler les populations de moustiques qui répandent la maladie, le nettoyage d’objets et de zones où l’eau a tendance à s’accumuler, le traitement au chlore des eaux sanitaires, un contrôle biologique des ressources naturelles, de même que l’instauration de barrières physiques. Un système de surveillance et de suivi sera également mis en place pour détecter les cas précoces chez les clients ou les employés. 

Alexandra Roy, Tourisme Plus


Le 3 février 2016 : Questions-réponses sur le virus Zika



Nous reproduisons un texte diffusé le 29 janvier par l’Organisation mondiale de la santé qui tâche de répondre aux principales questions soulevées par le virus Zika. Rappelons encore que l’OMS ne préconise aucune restriction des voyages et du commerce en lien avec la maladie à virus Zika.

Où sévit la maladie à virus Zika?

La maladie à virus Zika touche les zones tropicales où vivent d’importantes populations de moustiques. On sait que le virus circule en Afrique, dans les Amériques, en Asie du Sud et dans le Pacifique occidental.

Le virus Zika a été découvert en 1947, mais, pendant de nombreuses années, seuls des cas humains sporadiques ont été détectés en Afrique et en Asie du Sud. La première flambée épidémique attestée est survenue en 2007 dans le Pacifique. Depuis 2013, des cas et des flambées épidémiques de la maladie ont été signalés dans le Pacifique occidental, dans les Amériques et en Afrique.

Compte tenu de l’expansion des milieux où les moustiques peuvent vivre ou se reproduire, elle-même facilitée par l’urbanisation et la mondialisation, des épidémies urbaines majeures de maladie à virus Zika pourraient se déclarer dans le monde entier.

Comment attrape-t-on le virus Zika?

 

La maladie se transmet par la piqûre d’un moustique infecté du genre Aedes, le même type de moustique qui propage la dengue, l’infection à virus Chikungunya et la fièvre jaune.

Comment le moustique du genre Aedes se reproduit-il?

Seule la femelle pique, se nourrissant de façon intermittente et de préférence sur plusieurs personnes. Rassasiée, il lui faut trois jours de repos avant de pondre ses œufs. Ceux-ci peuvent survivre jusqu’à un an sans eau. En présence d’eau – une quantité réduite d’eau stagnante suffit alors –, les œufs se transforment en larves puis en moustiques adultes. Le moustique s’infecte en piquant un porteur humain du virus.

Où le moustique Aedes peut-il survivre?

On distingue deux types de moustique du genre Aedes capables de transmettre le virus Zika. Le plus souvent, le virus est propagé par Aedes aegypti dans les régions tropicales et subtropicales. Aedes aegypti ne peut survivre dans les zones à climat plus tempéré. Le virus peut aussi être transmis par Aedes albopictus qui lui est capable d’hiberner et de survivre dans des zones plus tempérées.

Le moustique Aedes peut-il se déplacer d’un pays à un autre et d’une région à une autre ?

Incapable de voler sur des distances supérieures à 400 mètres, le moustique du genre Aedes peut être transporté involontairement par l’homme d’un endroit à un autre (par exemple à l’arrière d’une automobile, sur des végétaux). S’il peut survivre à la température du lieu de destination, il est alors théoriquement capable de s’y reproduire et d’introduire le virus Zika dans des zones précédemment exemptes.

Quels sont les symptômes?

Le virus Zika se traduit généralement par des symptômes bénins apparaissant quelques jours après la piqûre par le moustique infecté. La plupart des sujets atteints présentent une fièvre légère et une éruption cutanée, parfois accompagnées d’une conjonctivite, de douleurs musculaires et articulaires et de fatigue. Les symptômes disparaissent généralement en 2 à 7 jours.

Quelles sont les complications éventuelles du virus Zika?

Aucune flambée épidémique d’envergure due à ce virus n’ayant été enregistrée avant 2007, on sait aujourd’hui peu de choses sur les complications de la maladie.

Pendant la première flambée épidémique de maladie à virus Vika survenue en 2013-2014 en Polynésie française et qui avait coïncidé avec une flambée de dengue, les autorités sanitaires nationales ont aussi rapporté une recrudescence inhabituelle du syndrome de Guillain-Barré.

Des investigations rétrospectives sont en cours, notamment sur le rôle éventuel du virus Zika et d’autres facteurs. Une recrudescence du syndrome de Guillain-Barré a également été observée en 2015 lors de la première flambée épidémique de maladie à virus Zika au Brésil.

En 2015, les autorités sanitaires locales du Brésil ont aussi relevé une augmentation du nombre des nouveau-nés atteints de microcéphalie au moment où sévissait une flambée épidémique de maladie à virus Zika. Les autorités et organismes sanitaires enquêtent actuellement sur le lien éventuel entre microcéphalie et virus Zika, entre autres causes possibles. Cependant, des investigations et des recherches supplémentaires sont encore nécessaires à cet égard.

Le syndrome de Guillain-Barré est une affection où le système immunitaire attaque une partie du système nerveux. Provoqué par différents virus, il peut affecter l’homme à tout âge. On n’ignore ce qui déclenche exactement le syndrome. Les principaux symptômes sont une faiblesse musculaire et des picotements dans les bras et les jambes.

Des complications graves surviennent en cas d’atteinte des muscles respiratoires et l’hospitalisation est alors nécessaire. On observe un rétablissement dans la plupart des cas, mais les effets comme la faiblesse peuvent persister chez certains sujets.

Les femmes enceintes doivent-elles s’inquiéter de la maladie à virus Zika?

Les autorités sanitaires enquêtent actuellement sur le lien possible entre la maladie à virus Zika chez la femme enceinte et la microcéphalie chez le nouveau-né. Jusqu’à ce qu’on en sache plus, les femmes enceintes et celles qui souhaitent avoir un enfant doivent prendre des précautions supplémentaires pour se protéger des piqûres de moustique. 

Si vous êtes enceinte et craignez d’avoir contracté la maladie à virus Zika, consultez votre médecin qui fera un suivi étroit pendant la grossesse.

Qu’est-ce que la microcéphalie?

La microcéphalie est une anomalie rare du nourrisson consistant en une petitesse excessive de la tête. Elle est due au développement anormal du cerveau de l’enfant dans l’utérus ou au cours de la petite enfance. Pendant la croissance, les nourrissons et les enfants atteints de microcéphalie présentent souvent des troubles du développement du cerveau. 

La microcéphalie est causée par différents facteurs environnementaux et génétiques comme le syndrome de Down; l’exposition intra-utérine aux drogues, à l’alcool ou à d’autres toxines; et une infection due à la rubéole pendant la grossesse.

Comment traite-t-on la maladie à virus Zika?

Les symptômes de la maladie à virus Zika peuvent être traités avec les médicaments courants contre la douleur et la fièvre, du repos et beaucoup d’eau. S’ils s’aggravent, il faut consulter un médecin. Il n’existe actuellement aucun traitement ni vaccin contre la maladie.

Comment pose-t-on le diagnostic de la maladie à virus Zika?

Pour la plupart des sujets, le diagnostic de maladie à virus Zika se fonde sur les symptômes et les antécédents récents (par exemple, piqûres de moustique ou voyage dans une zone où l’on sait que le virus Zika est présent). Un laboratoire peut confirmer le diagnostic au moyen de tests hématologiques. 

Comment se protéger?

La meilleure façon de se protéger du virus Zika est d’éviter les piqûres de moustique, ce qui protège également les populations d’autres maladies transmises par le moustique comme la dengue, l’infection à virus Chikungunya et la fièvre jaune.

Pour ce faire, on peut appliquer des produits répulsifs, porter des vêtements (de préférence de couleur claire) couvrant le plus possible le corps, mettre des obstacles physiques (par exemple écrans anti-insectes, portes et fenêtres fermées), et dormir sous des moustiquaires.

Il est également important de vider, de nettoyer ou de couvrir tous les contenants susceptibles de retenir l’eau même en petite quantité, comme les seaux, les pots de fleurs ou les pneus, de façon à éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire.

Faut-il éviter de voyager dans des zones touchées par le virus Zika?

Les voyageurs doivent se tenir informés sur le virus Zika et les autres maladies transmises par le moustique et consulter s’ils sont concernés les autorités locales chargées de la santé ou des voyages.

Pour se protéger contre la maladie à virus Zika et les autres maladies transmises par le moustique, chacun doit éviter les piqûres de moustique en prenant les mesures présentées ci-dessus. Les femmes enceintes et celles qui souhaitent avoir un enfant doivent suivre ce conseil, et peuvent également consulter les autorités sanitaires locales si elles voyagent dans une zone où sévit une flambée épidémique de maladie à virus Zika.

À la lumière des données disponibles, l’OMS ne préconise aucune restriction des voyages et du commerce en lien avec la maladie à virus Zika. À titre de mesure de précaution, certains gouvernements nationaux ont fait des recommandations à leur population en matière de santé publique et de voyages, en se fondant sur leur évaluation des données disponibles et des facteurs de risque locaux.

Le phénomène El Niño peut-il avoir un effet sur le virus Zika?

Aedes aegypti se reproduit dans les eaux stagnantes. Sécheresses prononcées, inondations, pluies torrentielles et élévation de la température sont autant d’effets connus du phénomène El Niño – un réchauffement de la partie centrale et orientale de l’Océan Pacifique tropical. On peut s’attendre à une prolifération des moustiques à la suite du nombre croissant de gîtes larvaires favorables.

Des mesures peuvent être prises pour éviter et réduire les effets d’El Niño sur la santé, en particulier en réduisant les populations de moustiques vecteurs du virus Zika. L’OMS et ses partenaires collaborent pour aider les ministères de la santé  à:

  • améliorer la préparation et la riposte face à El Niño;
  • renforcer toutes les interventions susceptibles de réduire les populations de moustiques, par exemple la réduction des sources ciblant les principaux lieux où le moustique se reproduit, la distribution de larvicides (des insecticides ciblant spécifiquement le stade larvaire d’Aedes) pour le traitement des eaux stagnantes lorsqu’il n’est pas possible d’utiliser d’autres solutions (nettoyage, vidange, couverture, etc.);
  • renforcer la surveillance du vecteur (recensement du nombre de gîtes larvaires dans une zone déterminée, pourcentage des gîtes éliminés); et
  • suivre les effets des mesures de lutte antivectorielle qui ont été prises.

Les ménages peuvent aussi contribuer à réduire les populations de moustiques. Il convient par exemple de vider, de nettoyer ou de couvrir les récipients ou objets qui peuvent contenir ne serait-ce qu’un peu d’eau – seaux, pots de fleurs ou vieux pneus par exemple – pour qu’ils ne puissent servir de gîte larvaire (même en période de sécheresse prononcée).

Quelles sont les lacunes en matière de connaissances sur le virus Zika?

Les principales questions à cet égard sont notamment les suivantes:

  • Caractéristiques épidémiologiques du virus, par exemple période d’incubation, rôle des moustiques dans la transmission et extension géographique du virus.
  • Moyens médicaux pouvant être mis au point (traitements et vaccins notamment).
  • Interaction du virus Zika avec d’autres arbovirus (c’est-à-dire des virus transmis par le moustique, la tique et d’autres arthropodes) comme le virus de la dengue.
  • Mise au point de tests diagnostiques en laboratoire plus spécifiques pour le virus Zika afin de réduire les erreurs de diagnostic imputables à la présence du virus de la dengue ou d’autres virus dans un échantillon.

Quelle est l’action de l’OMS?

L’OMS collabore avec les pays:

  • pour définir les recherches nécessaires sur la maladie à virus Zika et établir un ordre de priorité les concernant en réunissant les experts et les partenaires;
  • pour renforcer la surveillance du virus Zika et des complications potentielles;
  • pour renforcer les capacités de communication concernant les risques afin d’aider les pays à tenir leurs engagements en vertu du Règlement sanitaire international;
  • pour assurer une formation sur la prise en charge clinique, le diagnostic et la lutte antivectorielle, notamment par l’intermédiaire d’un certain nombre de centres collaborateurs de l’OMS;
  • pour renforcer la capacité des laboratoires à détecter le virus;
  • pour aider les autorités sanitaires à élaborer des stratégies de lutte antivectorielle visant à réduire les populations d’Aedes, par exemple en fournissant des larvicides pour traiter les eaux stagnantes qu’il n’est pas possible de vider, de nettoyer ou de couvrir;
  • pour formuler des recommandations concernant les soins cliniques et le suivi des porteurs du virus Zika, en collaboration avec les experts et les autres organisations dans le domaine de la santé

À lire également : Aide-mémoire sur la maladie à virus Zika

[Source : Organisation mondiale de la Santé]


2 fév. 2016 : Pourquoi l’OMS a lancé une alerte mondiale au virus Zika

Le nombre grandissant de cas de microcéphalie au Brésil — d’environ 140 en 2014 à près de 4 000 en 2015 — coïncide avec l’expansion rapide du virus dans le pays.

par Alain Vadeboncoeur pour l'actualité

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) sonne l’alarme: le virus Zika est dorénavant considéré comme une menace internationale. Touchant 25 pays, l’épidémie est décrite par certains comme une des plus vastes jamais recensée. On prévoit 3 à 4 millions de cas en Amérique du Sud, dont 1,5 million de cas au Brésil à lui seul.


 

Rappelons que Zika est connu depuis 1947, cousin d’autres virus transmis par les moustiques Aedes et Tigres comme la dengue, la fièvre jaune et le virus du Nil.

Il y a tout de même une bonne nouvelle: le virus Zika ne donne aucun symptôme aux trois quarts des patients affectés. Pour les autres, l’infection grippale est généralement sans grande conséquence: fièvre peu élevée, rash cutané, faiblesse, maux de tête, douleurs articulaires, conjonctivite. Voilà tout. En Afrique, où il réside depuis tout ce temps, il cause peu de problèmes et les responsables de la santé publique y ont bien d’autres chats à fouetter.

Sa poussée de 2007 en Océanie a constitué la première épidémie recensée, atteignant 73% des habitants des îles Yap en Micronésie, soit 5 000 cas. Mais c’est l’expansion massive et récente en Amérique du Sud qui inquiète l’OMS, d’autant plus que le festival de Rio démarre le 5 février et les Olympiques y ont lieu cet été. Tout un brassage viral en perspective.

Zika versus microcéphalie

Ce n’est pas pour les symptômes de l’infection causée par Zika que l’OMS lance l’alarme, mais bien parce que ce virus cause fort probablement une microcéphalie chez le bébé à naître.

Le nombre grandissant de cas de microcéphalie au Brésil — d’environ 140 en 2014 à près de 4 000 en 2015 — coïncide avec l’expansion rapide du virus dans le pays. Puisqu’il s’agit d’une malformation grave du cerveau, accompagnée ensuite de retard mental et d’une atteinte esthétique, tout le monde s’inquiète, avec raison.

On connaît encore peu de choses sur le mécanisme en cause. De telles malformations surviennent généralement au premier trimestre, mais il est possible qu’une infection plus tardive dans la grossesse cause aussi des problèmes de santé importants.

Mais quel est le risque réel de malformation en cas d’infection? Justement, il est inconnu. Ce qui ne rassure personne. Même le lien causal est jugé incertain – quoique probable, selon les scientifiques.

Il est utile de mettre les chiffres de microcéphalie en perspective. On a recensé près de 4 000 cas de microcéphalie sur les 3 millions de naissances annuelles du Brésil, ce qui représente une incidence d’un cas par 750 naissances. C’est beaucoup, mais pour mieux se représenter l’ordre de grandeur, on peut le comparer à celui de l’incidence de la trisomie 21 chez nous, soit d’un cas par 770 naissances. Le risque est donc relativement faible pour chaque naissance, malgré tout. Pourvu que ce taux ne s’accroisse pas avec le temps.

Mais ce n’est pas juste la microcéphalie qui inquiète. Le Center for disease control (CDC) américain suggère aussi de dépister les enfants de mères à risque pour d’autres problèmes. En effet, la microcéphalie ne serait pas le seul risque encouru. Les bébés à naître pourraient également souffrir de problèmes plus subtils d’audition et de vision, pour lesquels une évaluation devra être faite plus tard.

Enfin, on rapporte une association possible avec la paralysie de Guillain-Barré, qui pourrait survenir dans un cas sur 200 infections selon les données provenant de la Polynésie. Les autorités colombiennes, elles, estiment le risque à environ 2,3 cas sur 1000.

Choc au Brésil et ailleurs dans le monde

Au Brésil, les drames vécus suite aux naissances de bébés microcéphales mobilisent l’opinion publique et font réagir le gouvernement. La présidente Dilma Rousseff vient de déclarer la «guerre» au Zika et mobilise 220 000 soldats pour lutter contre les moustiques.

Par ailleurs, un groupe conteste l’accès restreint à l’avortement devant la Cour suprême brésilienne, demandant l’autorisation de pouvoir procéder à un avortement thérapeutique en cas de microcéphalie. Cette situation se retrouve un peu partout en Amérique du Sud et centrale.

En Colombie, on dénombre plus de 20 000 cas d’infections au virus Zika, dont 2 000 femmes enceintes. On «prévoit» jusqu’à 500 cas de microcéphalie à venir, sur la base des données brésiliennes

En Europe, la présence du virus a été signalée dans au moins une demi-douzaine de pays, dont le Royaume-Uni, le Portugal, l’Italie, le Danemark, les Pays-Bas et la Suisse, surtout chez des voyageurs rentrant chez eux. Aucune infection chez une femme enceinte toutefois.

Au Québec et au Canada

Trois cas d’infections au Zika ont été relevés ces derniers jours au Québec. On parle ici d’infections bénignes, suite à des voyages dans le sud, et les patients semblent avoir bien récupéré, comme c’était prévisible.

Les experts de l’OMS soulignent que l’épidémie ne devrait pas s’étendre au Canada – de même qu’au Chili – puisque les moustiques en cause se retrouvent en faible nombre chez nous, surtout en hiver.

Le ministre Gaétan Barrette s’est donc montré rassurant, reconnaissant qu’il y aura des cas de Zika parmi les voyageurs revenant au Québec, mais soulignant que leur nombre devrait être limité et les conséquences, généralement bénignes. (Par ailleurs, bien que la transmission par le sang soit toujours incertaine, la Société canadienne du sang prévoit d’interdire les dons de sang après tout séjour dans les pays du Sud touchés par l’épidémie.)

Lutter contre le Zika

L’alerte mondiale lancée par l’OMS va certainement aider à mobiliser les gouvernements et faciliter l’octroi de ressources, notamment pour la recherche d’un vaccin, qu’on espère voir d’ici quelques années. Les plus optimistes prévoient son arrivée d’ici un à deux ans. Comme un vaccin existe déjà contre le virus de la fièvre jaune et que, tout récemment, un autre contre la dengue a été développé, il est probable que les recherches permettront d’en développer un contre Zika.

Plusieurs compagnies pharmaceutiques se sont montrées intéressées, de même que des centres de recherche, comme celui de l’Université du Texas, qui ont aussi commencé à travailler sur le sujet. On craint toutefois les délais administratifs liés à l’approbation de celui-ci par les autorités.

Se prémunir contre Zika

Comment se protéger d’ici là? Comme il n’y a toujours aucun traitement pour le virus, il faut d’abord contrer les moustiques vecteurs en limitant leurs proliférations.

Il faut ensuite éviter les piqures par la promotion des protections individuelles (chasse-bibitte avec deet, vêtements à manche longue et moustiquaire), qui devraient toujours être utilisées pour éloigner les différents virus transmissibles par les moustiques.

Les autorités canadiennes et internationales suggèrent par ailleurs aux femmes enceintes de reporter leur voyage dans le sud si possible ou bien de s’assurer de ne pas y être exposées au virus. De plus, un suivi médical au retour est certainement avisé. Des échographies visant à dépister la microcéphalie pourraient être pratiquées en cas de doute. Enfin, il semble qu’un test sanguin est — ou sera bientôt — disponible, les professionnels de la santé pouvant s’adresser au laboratoire de santé publique pour obtenir plus d’informations.

Il ne reste plus qu’à espérer que les conséquences du virus ne seraient pas aussi graves qu’on le pense. Si c’est heureusement le cas, espérons que cet épisode aura au moins servi à mieux nous sensibiliser aux risques des piqures de moustiques et à la nécessité de se protéger en tout temps.


Le 2 février 2016 : RCCL accommodera les voyageurs

Les compagnies Royal Caribbean International, Celebrity Cruises et Azamara Club Cruises offriront des alternatives aux femmes enceintes et aux voyageurs qui ne se sentent pas à l’aise de voyager dans des pays aux prises avec le virus du Zika.

Ces alternatives incluent des crédits de voyage valides pour deux ans afin de permettre aux voyageurs de changer leurs dates de croisière sans avoir à payer de frais supplémentaires.

« Nous avons la sécurité et la santé de nos clients et de nos membres d'équipage à cœur », a déclaré Royal Caribbean Cruise Line, la maison-mère des trois croisiéristes, dans un communiqué diffusé hier. « Nous surveillons l’évolution du virus de près et sommes au courant que les CDC [Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis] a émis des alertes de voyage pour des pays où la transmission du virus est en cours. »

PRECAUTIONS A PRENDRE

Dans son message, la compagnie invite les conseillers en voyages à tenir leurs clients informés de sa politique concernant le Zika. Elle incite également les clients à prendre les précautions nécessaires pour se protéger contre le virus.

« Nous recommandons fortement aux voyageurs de demeurer dans des zones climatisées ou protégées par des moustiquaires, lorsque c’est possible, de porter des vêtements pâles couvrant les bras et les jambes et d’appliquer du chasse-moustique sur la peau et sur les vêtements afin de réduire au maximum les risques de piqûres de moustique », indique-t-on.

Pour plus d’information sur le Zika, les voyageurs peuvent consulter le site du CDC, à http://www.cdc.gov.

Alexandra Roy


Le 2 février 2016 : L’OMS ne recommande encore aucune restriction aux voyages

Hier (1er février), le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi que l’actuelle flambée du virus Zika constitue bel et bien « une urgence de santé publique de portée internationale ».

64 % DES AMÉRICAINS ANNULERAIENT

Voilà qui n’a rien pour rassurer l’industrie touristique. De fait, Travel Weekly fait aujourd’hui état d’un sondage de On Call International démontrant que 64 % des Américains annuleraient leur voyage en raison du Zika.

Plus précisément, 37,8 % annuleraient un voyage dans un pays affecté et 26,3 % feraient de même « si leur médecin leur recommandait ». (Parallèlement, 36 % des participants au sondage ont dit qu’ils n’annuleraient pas leurs voyages – 15 % d’entre eux précisant même croire que les pays affectés sont sûrs.)

L’enquête démontre que les femmes sont proportionnellement plus enclines que les hommes à opter pour l’annulation du voyage – ce qui n’est sans doute pas sans lien avec le fait que le virus peut affecter plus dangereusement les femmes enceintes.

Rappelons en effet qu’une très forte majorité de gens qui contractent le virus sont asymptomatiques et dans le cas où une personne ressent des symptômes, ceux-ci sont généralement bénins. Par contre, l’arrivée du virus dans certains pays des Amériques, notamment le Brésil, s’est accompagnée d’une hausse brutale du nombre de nouveau-nés atteints de microcéphalie et de cas de syndrome de Guillain-Barré.

AUCUNE RESTRICTION IMPOSÉE AUX VOYAGES

Cela dit, l’OMS ne recommande pas de restrictions sur les voyages dans les zones touchées. En fait, l’OMS préconise spécifiquement le contraire : « il ne doit y avoir aucune restriction imposée aux voyages ou aux échanges commerciaux avec les pays, zones ou territoires où il y a une transmission du virus Zika. »

L’OMS souhaite néanmoins que les voyageurs se rendant dans des zones de transmission du virus Zika reçoivent « des conseils actualisés sur les risques potentiels et les mesures appropriées pour diminuer la possibilité d’exposition aux piqûres de moustiques ».

Par ailleurs, l’OMS indique que ses recommandations standard concernant la désinsectisation des aéronefs et des aéroports doivent continuer d’être appliquées.

FEMMES ENCEINTES

Quant aux femmes enceintes ou celles qui souhaitent devenir enceintes, elles sont invitées à discuter avec un professionnel de la santé si elles prévoient voyager dans les régions où ce virus circule. Elles devront étudier la possibilité de remettre à plus tard un voyage dans des régions des Amériques où le virus Zika est présent. Et si le voyage ne peut être retardé, ces femmes doivent prendre des mesures rigoureuses de prévention pour éviter les piqûres de moustiques.

Serge Abel-Normandin (Tourisme Plus)


Le 29 janvier 2016 : Le Zika et les acteurs locaux du tourisme : qui fait quoi ?

Comment réagissent les acteurs locaux du tourisme – transporteurs, voyagistes, chaînes hôtelières, représentants de destinations… – face au phénomène du virus Zika? Tourisme Plus a recueilli les réactions des Transat, Air Canada, WestJet, Sunwing, et plusieurs autres.

AIR CANADA

En raison du virus Zika qui pose un risque potentiel pour les femmes enceintes, Air Canada a mis en place « une politique de bonne volonté » à l'intention des femmes (et de leurs compagnons de voyage). Cette politique concerne les voyageurs ayant obtenu un billet d'un professionnel de la santé et qui devaient voyager par un vol exploité par Air Canada entre le 28 janvier et le 30 juin avec un billet délivré au plus tard le 26 janvier pour l'un des pays suivants : 

• Barbade                                    • Bolivie 
• Brésil                                         • Colombie 
• République dominicaine             • Équateur 
• El Salvador                                • Guyane française
• Guadeloupe                               • Guatemala 
• Guyana                                     • Haïti 
• Honduras                                  • Martinique 
• Mexique                                    • Panama 
• Paraguay                                   • Porto Rico 
• Saint-Martin                              • Suriname 
• Îles Vierges américaines            • Venezuela

On remarque que la liste comporte plusieurs destinations touristiques majeures, mais pas toutes. Ainsi, ni Cuba ni la Jamaïque n’y figurent actuellement. Air Canada invite les voyageurs concernés à communiquer avec les Réservations d'Air Canada pour modifier leur réservation sans frais pour voyager à une autre date pendant la période de validité de leur billet; ou pour voyager pour une autre destination; ou pour demander un remboursement sans pénalité.

VACANCES AIR CANADA

Air Canada invite ceux qui ont acheté leur billet auprès de Vacances Air Canada a communiquer directement avec le voyagiste. Le directeur général, ventes – est du Canada de VAC, Guy Marchand, confirme que le voyagiste applique la même politique que le transporteur.

WESTJET ET VACANCES WESTJET

À l’instar d’Air Canada, WestJet et Vacances WestJet acceptent les annulations et changements. « Les invités ou leurs agents de voyages doivent contacter notre centre d’appel », nous a indiqué Louis Gosselin, responsable du développement.

SUNWING 

Sunwing, en consultation avec ses partenaires à destination, surveille de très près le virus Zika et a établi une politique, nous a mentionné Marie-Josée Carrière, chef régionale marketing. Cette politique vise à répondre, au cas par cas, aux inquiétudes exprimées par des clientes enceintes. 

« Tout client qui n’a pas acheté une assurance voyage est tenu de nous fournir une note médicale si la date de son départ est dans un avenir proche, mais qu’il ou elle est dans l’impossibilité de partir parce qu’un médecin lui a déconseillé d’aller en voyage dans les zones touchées », précise Mme Carrière.

« Après avoir évalué leurs circonstances individuelles, Sunwing compte répondre à toutes leurs demandes de modification, pour ensuite leur offrir des options alternatives qui leur sont appropriées, selon leurs besoins personnels », ajoute-t-elle. 

« Sunwing recommande fortement aux clients qui pensent voyager prochainement d’acheter un plan de protection sans souci, car celui-ci leur permettra d’annuler leur voyage, peu importe la raison, jusqu’à trois heures avant leur départ. De plus, nous encouragerons tous nos clients à consulter notre site web pour s’informer sur les conseils importants sur la santé en voyage, pour qu’ils puissent être bien préparés pour leur voyage », conclut-elle.

TRANSAT

Debbie Cabana« Basés sur les recommandations émises par les autorités compétentes, nous faisons preuve de flexibilité pour les femmes enceintes voyageant dans les destinations touchées par le virus », explique Debbie Cabana, directrice, médias sociaux et relations publiques de Transat. 

« Pour les femmes enceintes ayant réservé dans les destinations offertes par Transat et apparaissant sur la liste diffusée par la PanAmerican Health Organization (Mexique, République dominicaine, Panama, St Martin, Haïti, Martinique / Guadeloupe, Honduras, Colombie), nous autorisons, sur réception d’un papier du médecin attestant de la grossesse, les demandes de changement de date ou de destination », précise-t-elle.

MEXIQUE

Manuel Montelongo, directeur du Conseil de Promotion Touristique du Mexique (CPTM) nous a transmis un communiqué daté du 21 janvier indiquant que le virus est sous contrôle dans le pays et que très peu de cas ont été rapportés. L’industrie touristique au Mexique n’a pas été affectée et n’est pas à risque, croit-on. En effet, les diverses mesures de confinement déjà adoptées pour combattre la dengue et le chikungunya s'avèrent également valables pour empêcher la propagation du virus Zika. Néanmoins, on encourage les visiteurs, particulièrement les femmes enceintes, à prendre des mesures pour se protéger des piqûres de moustiques, entre autres précautions.

MARTINIQUE 

Jessica Marie, coordinatrice promotion du Comité Martiniquais du Tourisme souligne que, depuis les premiers cas recensés en Guyane en mai 2015, la Martinique a été très attentive à l’évolution du virus Zika. Les autorités locales ont mis en place un dispositif actif incluant, entre autres, la création d’une cellule de surveillance; l’activation du réseau sanitaire; le recrutement de volontaires du service civique pour pulvérisation et destruction des gîtes larvaires; et la communication préventive à destination des visiteurs à l’aéroport et au port.

« Du côté des hébergements et autres établissements à vocation touristique, on applique depuis plusieurs semaines des mesures collectives contre la prolifération des moustiques (suppression des réserves d’eau inutiles, vérification régulière et systématique des contenants d’eau…) et on incite également les clients à adopter des mesures préventives (dormir sous moustiquaire, utiliser des répulsifs corporels…) », ajoute-t-elle.

VELAS RESORTS

« Nous suivons la situation attentivement et nous intervenons positivement pour le cas par cas », nous a mentionné Sophie Raymond, directrice des ventes de Velas Resorts au Canada, avant de nous relayer une communication officielle de la direction.

La chaîne dit comprendre entièrement les préoccupations des clients vis-à-vis du virus Zika et être consciente de la gravité de la situation, qu’elle suit de très près. Cela dit, elle affirme que la population et les touristes locaux ne sentent aucunement leur sécurité menacée, d’autant plus que le virus frappe essentiellement des régions du centre et du sud de l’Amérique du Sud. Elle considère aussi que l’actuel battage médiatique est exagéré et qu’il accroît inutilement l’incertitude, en particulier en ce qui concerne le Mexique.

Néanmoins, Velas a augmenté ses mesures préventives pour contrôler la quantité de moustiques dans ses propriétés, avec un double programme de fumigation quotidienne, avec des insectifuges dans chacune de ses suites et dans ses lobbies. À ce jour, aucun cas de maladie transmis par des moustiques n’a jamais été enregistré chez Velas Resorts, qui ne prévoit pas que cela va changer.

Serge Abel-Normandin (Tourisme Plus)


Le 29 janvier: Virus Zika : peu inquiétant... sauf pour les femmes enceintes !

Le virus Zika est la vedette de l’heure. Hier (28 janvier), on apprenait qu’un comité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunira lundi pour déterminer si la flambée constitue ou non « une urgence de santé publique de portée internationale ». Entre-temps, l’OMS ne préconise toutefois aucune restriction d’aucune sorte sur les voyages.

Pour sa part, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) dit suivre la situation de près. « Pour ce qui est de l’impact sur le tourisme, il est trop tôt pour l’apprécier, sachant que la situation ne cesse d’évoluer », indique-t-elle. L’OMT appelle à une communication rapide et transparente des informations aux voyageurs « pour qu’il n’y ait pas d’interprétation erronée de la situation ».

SYMPTÔMES GÉNÉRALEMENT BÉNINS

Quelle est cette situation, justement? Pour la plupart des voyageurs, elle est nettement moins alarmante que le laisse croire le retentissement médiatique actuel du Zika.

Certes, les Québécois qui voyagent dans des pays où le virus et les moustiques vecteurs sont présents pourraient être exposés au virus Zika et développer des symptômes de retour au pays, reconnaît le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. À ce jour, au Québec, il n’y a toutefois eu qu’un seul cas de confirmé en laboratoire (chez une personne ayant voyagé à l'extérieur du pays).

Docteur Horacio ArrudaQui plus est, « une très forte majorité de gens qui contractent ce virus sont asymptomatiques, et dans le cas où une personne ressent des symptômes, ceux-ci sont généralement bénins », souligne le directeur national de santé publique du Québec, docteur Horacio Arruda.

Lorsque présents, les symptômes durent généralement de 2 à 7 jours. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment une fièvre peu élevée, des éruptions cutanées, de la faiblesse physique, un manque d'énergie et des maux de tête. Les personnes infectées ne sont pas contagieuses et la plupart se rétablissent complètement sans complications.

Une très forte majorité de gens qui contractent ce virus sont asymptomatiques, et dans le cas où une personne ressent des symptômes, ceux-ci sont généralement bénins.

FEMMES ENCEINTES : ATTENTION!

En revanche, le virus Zika devrait à juste titre inquiéter les femmes enceintes. L’arrivée du virus dans certains pays des Amériques, notamment le Brésil, s’est accompagnée d’une hausse brutale du nombre de nouveau-nés atteints de microcéphalie et de cas de syndrome de Guillain-Barré, souligne l’OMT. La relation de cause à effet entre ces problèmes et le Zika n’a pas été établie - « mais la suspicion est forte », précise-t-on.

« Les femmes enceintes, tout comme les femmes qui souhaitent devenir enceintes, et qui prévoient voyager dans les régions où ce virus circule sont invitées à en discuter avec un professionnel de la santé », déclare le Dr Arruda.

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) abonde dans le même sens : les femmes enceintes ou qui prévoient le devenir sont invitées à discuter de leurs projets de voyage avec leur professionnel de la santé afin d'évaluer le risque et à étudier la possibilité de remettre à plus tard un voyage dans des régions des Amériques où le virus Zika est présent.

Si le voyage ne peut être retardé, ces femmes doivent prendre des mesures rigoureuses de prévention pour éviter les piqûres de moustiques, ajoute l’ASPC (qui ne recommande pas de restrictions sur les voyages liés à l’infection au virus Zika dans les Amériques).

SE PROTÉGER CONTRE LES PIQÛRES DE MOUSTIQUES

Du reste, enceintes ou pas, les voyageuses et voyageurs sont invités à se protéger contre les piqûres de moustiques lors de voyages « dans des zones identifiées comme étant à risque pour différentes maladies transmises par les moustiques ». On ne parle pas ici que du Zika, mais aussi du Chikungunya, de la malaria, de la dengue, etc.

Serge Abel-Normandin (Tourisme Plus)


Le 28 janvier : L’agence de la santé publique du Canada effectue des recommandations

virus_zikaEn 2015, le virus Zika a été signalé pour la première fois dans plusieurs pays en Amérique centrale et en Amérique du sud ainsi qu’au Mexique. Des éclosions précédentes du virus Zika ont été signalées en Afrique, en Asie et dans la région de l’Océan pacifique. 21 des 55 pays du continent américain sont touchés par le virus pour le moment. Selon, le quotidien La Presse, plusieurs compagnies aériennes se disent prêtes à accommoder les femmes enceintes.

Il y a eu des cas lié au voyage du virus Zika signalé au Canada chez des voyageurs de retour des pays où le virus circule. Aucun cas de transmission locale du virus Zika n’a été signalé au Canada.
Pour obtenir les dernières mises à jour sur les pays affectés par l’infection à virus Zika, visitez le site web de l’Organisation mondiale de la SantéLien externe (en anglais seulement). Vous trouverez une carte des cas signalés dans les Amériques sur le site de Pan American Health OrganizationLien externe (en anglais seulement).

Le Zika est causé par un virus qui se propage par les piqûres de moustiques infectés.

Les symptômes peuvent inclure : fièvre, maux de tête, conjonctivite et éruptions cutanées, ainsi que douleurs articulaires et musculaires. La maladie est habituellement bénigne et ne dure que quelques jours.

Au Brésil, il y a eu une augmentation significative récente du nombre de bébés nés avec des malformations congénitales, tels que les nouveau-nés avec une tête anormalement petite et microcéphalie (un cerveau sous-développé). Le Ministère de la santé du Brésil a récemment identifié un lien possible entre l’infection par le virus Zika et l’augmentation du nombre de cas microcéphalie. Une enquête afin de mieux comprendre la relation entre l’infection par le virus Zika et l’augmentation du risque de microcéphalie est en cours. On compte déjà 3.893 cas de microcéphalie (dont 49 décès), contre seulement 147 sur tout 2014. 

Il est recommandé que les femmes enceintes et celles qui envisagent de devenir enceintes discutent de leurs plans de voyage avec leur fournisseur de soins de santé afin d’évaluer leur risque et de considérer de différer tout voyage dans les régions des Amériques où le virus Zika circule.  Si le voyage ne peut pas être différé,   des strictes mesures pour se protéger contre les piqûres de moustiques doivent être suivies.

L’Agence de la santé publique du Canada recommande que tous les voyageurs se protégent contre les piqûres de moustiquesLien externe lorsqu’ils voyagent dans des régions où le virus Zika circule. Il n’existe aucun vaccin ou médicament qui protège contre le virus Zika.
Ce conseil de santé aux voyageurs sera mis à jour lorsque plus d’information sera disponible.
(Source:  Agence de la santé publique du Canada)


Le 26 janvier : Les Caraïbes ciblent le virus Zika

Alors que des cas de Zika ont été signalés dans certaines destinations des Caraïbes, l'Organisation caribéenne du tourisme (CTO), l'Association hôtelière et du tourisme des Caraïbes (CHTA) et l'Agence de santé publique des Caraïbes (CARPHA) collaborent afin de faire circuler l'information, proposant diverses ressources.

Par exemple, le CTO a participé hier matin (le 25 janvier), à une conférence de presse organisée par CARPHA sur le virus Zika. Les présentations faites dans le cadre de cette conférence ont été téléchargées sur le site du CTO, OneCaribbean, afin qu'elles soient facilement accessibles. Sur ce site, plusieurs liens existent pour fournir de l'information additionnelle aux membres. 

Par ailleurs, CARPHA a affiché des recommandations pour prévenir et contrôler le virus. Pour les résidents et les visiteurs, les mesures consistent essentiellement à faire en sorte d'éviter les piqûres de moustiques. CARPHA a aussi suggéré des mesures aux hôtels et gîtes, notamment, d'installer des moustiquaires sur les portes et fenêtres de leurs établissements et d'envisager de placer de l'insectifuge dans chaque chambre ou du moins d'en vendre.

 


Le 22 janvier 2016: Article dans le magazine Actualité
Zika: un virus à prendre très au sérieux

Le virus Zika fait les manchettes depuis quelques jours, sans doute parce qu’il est dorénavant aux portes des États-Unis. Envahissant rapidement l’Amérique depuis le sud, ce virus a la mauvaise réputation de causer une malformation cérébrale majeure chez les nouveau-nés, la microcéphalie, aux conséquences neurologiques et esthétiques permanentes.

Mais il ne s’agit pas vraiment d’un «nouveau» virus, puisqu’il fut isolé pour la première fois en 1947. Faisant partie du genre Flavivirus (flavus voulant dire «jaune» en latin), on trouve parmi ses frères d’autres virus transmis aussi par les moustiques, par exemple le virus de la dengue, celui de la fièvre jaune et le virus du Nil occidental.

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Caraïbes et Amérique latine : faut-il craindre le virus Zika ?

Le gouvernement du Canada vient de mettre à jour l’onglet Santé de ses conseils aux voyageurs sur presque toutes les destinations des Caraïbes, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud afin d’y ajouter de l’information à propos du l’infection à virus Zika dans les Amériques.

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a récemment confirmé des cas de virus Zika liés à des déplacements en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Étant donné que le virus Zika se propage par les piqûres de moustiques, les voyageurs qui se rendent en Amérique centrale et en Amérique du Sud – particulièrement les femmes enceintes ou qui prévoient le devenir –, devraient se protéger des piqûres de moustiques.

On précise que le virus Zika est apparu en Amérique du Sud en 2015 et que, depuis, des poussées étendues ont été signalées au Brésil et en Colombie. En date du 5 janvier 2016, des cas contractés localement avaient été signalés dans les destinations suivantes :

  • Brésil
  • Chili (île de Pâques)
  • Colombie
  • El Salvador
  • Guyane française
  • Guatemala
  • Honduras 
  • Martinique
  • Mexique
  • Panama
  • Paraguay
  • Porto Rico
  • Suriname
  • Venezuela


Une enquête brésilienne a indiqué une augmentation de vingt fois dans l'incidence de microcéphalie (tête anormalement petite) chez les nouveau-nés dans les secteurs où l'on sait que le virus Zika est en circulation.

 

BÉBÉS NAISSANT AVEC UNE TÊTE ANORMALEMENT PETITE

En novembre 2015, une enquête brésilienne a indiqué une augmentation de vingt fois dans l'incidence de microcéphalie (tête anormalement petite) chez les nouveau-nés dans les secteurs où l'on sait que le virus Zika est en circulation. L'enquête est en cours pour confirmer si le virus Zika pourrait être la cause de ces cas de microcéphalie.

L’ASPC recommande donc que les femmes enceintes ou qui prévoient le devenir discutent de leurs projets de voyage avec leur professionnel de la santé afin d'évaluer le risque et d'étudier la possibilité de remettre à plus tard un voyage dans des régions des Amériques où le virus Zika est présent. Si le voyage ne peut être retardé, ces femmes doivent prendre des mesures rigoureuses de prévention pour éviter les piqûres de moustiques.

AUCUN TRAITEMENT PRÉVENTIF

Précisons qu’il n'y a actuellement aucun traitement préventif, de vaccin ou de traitement pour le virus Zika; le traitement est habituellement limité au soulagement des symptômes.

GÉNÉRALEMENT PEU DE SYMPTÔMES OU DE COMPLICATIONS GRAVES

Si on excepte les femmes enceintes ou qui prévoient le devenir, le virus Zika paraît toutefois moins alarmant. Les symptômes de la maladie sont habituellement bénins et durent de 2 à 7 jours. La plupart des personnes se rétablissent complètement sans complications graves et les taux d'hospitalisation sont faibles.

Quelques symptômes du virus Zika

•  des douleurs musculaires
•  de la faiblesse physique
•  un manque d'énergie
•  des maux de tête•  une fièvre peu élevée
•  des douleurs articulaires
•  les rougeurs des yeux
•  des éruptions cutanées

Par ailleurs, on croit que seulement une personne sur quatre personnes infectées par le virus Zika présentera les symptômes. On prévient aussi qu’il est possible que l'infection au virus Zika ne soit pas reconnue ou qu'elle soit confondue avec d'autres infections virales causant de la fièvre et une éruption cutanée (dengue, Chikungunya…). La période d'incubation du virus Zika est de 3 à 12 jours.

PAS DE RESTRICTIONS SUR LES VOYAGES… POUR LE MOMENT

Pour le moment, l’ASPC ne recommande pas de restrictions sur les voyages liés à l’infection au virus Zika dans les Amériques.

Considérant d’ores et déjà qu’il existe « un risque continu pour les Canadiens qui voyagent dans des régions endémiques », l’agence s’engage toutefois à surveiller très étroitement cette situation et à aviser les Canadiens suivant le cas.

EMPÊCHER LES PIQÛRES DE MOUSTIQUES

Entre-temps, l’ASPC invite les voyageurs qui visitent les régions touchées à prendre des mesures de protection individuelles pour empêcher les piqûres de moustiques, y compris l'utilisation d'insectifuge, de vêtements protecteurs, de moustiquaires ainsi que de portes et de fenêtres à moustiquaires.

Les voyageurs qui développeraient des symptômes similaires à ceux de l'infection au virus Zika sont par ailleurs enjoints à consulter sans tarder un fournisseur de soins de santé.

Info :



Le virus Zika a été signalé pour la première fois dans les régions des Amériques. Depuis mai 2015, des cas d’infection à virus Zika ont été signalés par le Brésil dans plusieurs États. En octobre, la Colombie a confirmé les premiers cas d’infection à virus Zika et depuis novembre, des cas d’infection ont également été signalés par le Suriname. 

Des éclosions précédentes du virus Zika ont été signalées en Afrique, en Asie et dans la région de l’Océan pacifique. Le Zika est causé par un virus qui se propage par les piqûres de moustiques infectés. Les symptômes peuvent inclure : fièvre, maux de tête, conjonctivite et éruptions cutanées, ainsi que douleurs articulaires et musculaires. La maladie est habituellement bénigne et ne dure que quelques jours. 
Bien qu'il ne s'agisse pas du même virus, les symptômes de Zika peuvent être très semblables à ceux de la fièvre dengue. Il n'existe aucun vaccin ou médicament qui protège contre le virus Zika.

L'Agence de la santé publique du Canada recommande aux voyageurs de se protéger contre les piqûres de moustiques lorsqu'ils voyagent au Brésil.
(voir http://voyage.gc.ca/voyager/sante-securite/piqure-d-insecte)

Recommandations

Consultez un fournisseur de soins de santé ou visitez une clinique santé-voyage, de préférence six semaines avant votre départ.

•  Protégez-vous contre les piqûres de moustiques, en particulier aux périodes où les moustiques piquent le plus, soit au lever et au coucher du soleil.

•  Si vous présentez des symptômes semblables à ceux du virus Zika pendant le voyage ou après votre retour, consultez un fournisseur de soins de santé et informez-le des régions dans lesquelles vous avez voyagé ou vécu.

CLINIQUE SANTÉ VOYAGE

Clinique Hull

Gatineau

729, boulevard Saint-Joseph

Gatineau QC J8Y 4B6

819-777-9899‎

 

 

Un policier de Miami tend une bombe aérosol anti-moustique à un sans-abri, dans le cadre de la campagne de lutte contre la propagation du virus Zika en Floride. (Photo: Lynne Sladky/AP)




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