Everest 2007 - À propos de l'Everest

Le Mont Everest - Fiche d'informations

Hauteur: La montagne la plus élevée du monde culmine à 8 850 mètres ou 29 028 pieds au dessus du niveau de la mer. En comparaison, le mont le plus élevé en Amérique du nord est le mont McKinley d'une hauteur de 6 120 mètres, alors que le Kilimanjaro est de 5 896 mètres. 

Le mont Everest est situé à la frontière du Nepal et du Tibet et fait partie de la chaîne de montagnes l'Himalaya. 

Nombre de grimpeurs : Alors que des données précises sont difficiles à obtenir, on estime que 2 100 grimpeurs ont escaladé l'Everest (incluant les guides et les Sherpas). Les saisons 2004 et 2005 ont chacune connu environ 150 grimpeurs - toutefois, plusieurs d'entre eux étaient des guides et des Sherpas qui avaient escaladé l'Everest auparavant. On estime toutefois que 70 d'entre eux gravissaient l'Everest pour la première fois. On croit qu'il y a environ 600 grimpeurs qui tentent l'expérience annuellement. 

Voies d'ascension: Il y a essentiellement deux voies d'ascension pour l'Everest - le versant nord dont la voie prend sont départ au Tibet et le versant sud dont la voie prend son départ au Népal. D'une certaine façon, le versant nord est plus facile car il est possible de conduire des véhicules jusqu'au Camp de base évitant ainsi les chutes de glaces. Par contre cela signifie de passer de plus longues périodes en plus haute altitude et la route est davantage exposée au vent. 

J'utiliserai la voie du versant sud - comme le faisait Hilary quand il escalada l'Everest. Le circuit est bien identifié sur la photo ci jointe. 

Pour plus de détails (en anglais) sur la route du Col Sud, voir (site en anglais):www.mounteverest.net/expguide/route.htm 

Températures: Comme on peut se l'imaginer, la température sur l'Everest est extrême et pousse l'homme jusqu'à ses limites profondes malgré l'utilisation d'équipements modernes. Il n'est pas impossible de voir la température au sommet atteindre les -50 Celsius et même moins. C'est toutefois le vent qui est le plus grand problème, car au sommet, ce vent peut être léger ou atteindre plus de 110 km/hr. La rigueur des grands vents affecte la température, réduit la visibilité et rend l'escalade périlleuse et à déconseiller. Les grimpeurs de l'Everest attendent au Camp de base de recevoir le feu vert, c'est-à-dire le pronostic d'une température comprenant quatre à cinq jours de temps clair (appelé fenêtre météorologique) avant de se rendre vers le sommet. 

Quel est le niveau d'oxygène sur l'Everest? Contrairement à la croyance populaire, le pourcentage d'oxygène dans l'air ne change pas de façon significative même avec une altitude qui atteint environ 85 km au dessus du niveau de la terre! Au niveau de la mer, l'oxygène constitue 23 % du poids de l'air alors qu'au sommet de l'Everest cet oxygène contient encore 23 % du poids de l'air. Alors, que se passe-t-il demandez-vous? Pourquoi sommes-nous à bout de souffle lorsque nous sommes en hauteur et pourquoi les grimpeurs ont-ils presque tous besoin d'oxygène lorsqu'ils escaladent l'Everest? 

Plus on s'éloigne du niveau de la mer, plus la pression atmosphérique diminue, ce qui signifie qu'il y a moins d'air à respirer. Moins il y a d'air, moins il y a d'oxygène. À mesure que l'on escalade et que l'on monte, il y a moins d'oxygène, mais il y a aussi moins de nitrogène, d'argon et de gaz qui constituent l'air que l'on respire. Les proportions de gaz dans l'air changent peu, mais une bouffée d'air enverra moins d'oxygène dans le courant sanguin, ce qui signifie pour le grimpeur d'être à bout de souffle. 

Alors que l'on atteindra les 8 850 mètres au sommet de l'Everest, il n'y aura que 33 % d'oxygène du montant total que l'on retrouve au niveau de la mer. C'est comme si on escaladait les marches d'escalier en prenant une bouffée d'air au lieu de trois! Le graphique que vous trouverez ci-joint fait la comparaison entre le montant d'oxygène disponible en altitude dans un certain volume d'air, comparativement au montant retrouvé dans le même volume d'air au niveau de la mer. 

Effets causés par l'altitude et les niveaux restreints d'oxygène 

Lorsque les grimpeurs atteignent des niveaux élevés en altitude, il y a bon nombre de changements physiologiques qui se produisent, ce qui empêche le corps humain de fonctionner de façon optimale dans un environnement où l'oxygène est restreint. Le processus par lequel les personnes s'ajustent graduellement s'appelle l'acclimatation. Les ajustements nécessaires dès les débuts et qui sont les plus significatifs sont l'augmentation de la fréquence respiratoire et la profondeur du mouvement respiratoire. Ce phénomène se produit environ à 1 500 mètres d'altitude. Le cœur bat plus vite et la pression artérielle augmente. De façon significative, la prolifération des globules rouges augmente, ce qui a comme résultat une concentration plus élevée de l'hémoglobine nécessaire à la diffusion de l'oxygène dans le système humain. Ces mécanismes empêchent le corps de continuer à produire suffisamment d'oxygène pour chaque cellule. Lorsque l'on se situe au niveau de la mer, le sang contient 98 % d'oxygène saturé. Cela diminue à 89 % lorsque l'on se situe à 3 000 mètres au dessus du niveau de la mer et atteint moins de 40 % lorsque l'on est au sommet de l'Everest. 

Sans un processus d'acclimatation efficace, trois types de maladies peuvent paraître : le mal aigu des montagnes, l'œdème cérébral de haute altitude et l'œdème pulmonaire de haute altitude - maladies qui présentent, entre elles, un chevauchement des syndromes. Le mal aigu des montagnes est le cas le plus prévalent et précède normalement l'apparition des deux autres maladies qui mettent la vie en danger. Dans la plupart des cas, le mal aigu des montagnes n'est pas grave et se soigne avec du repos et l'absorption de fluides. En fait, en ce qui concerne l'Everest, environ 50 % des grimpeurs qui se rendent à une altitude de plus de 4 000 mètres sur une période de cinq jours, sont affectés par le mal aigu des montagnes, alors que 84 % de ceux qui se rendent rapidement à une altitude de 3 860 mètres en sont affectés d'une certaine façon. Actuellement, il semble qu'il n'y ait aucun facteur particulier qui détermine pourquoi certaines personnes en sont affectées alors que d'autres ne le sont pas, peu importe l'âge, le sexe ou la forme physique. Les symptômes du mal aigu des montagnes, en ordre décroissant, incluent

  • Maux de tête
  • Fatigue
  • Nausées
  • Vomissements
  • Perte d'appétit
  • Étourdissements
  • Irritabilité
  • Perturbation du sommeil


Ces symptômes apparaissent graduellement dans les 12-24 heures après l'arrivée en altitude et se dissipent lentement vers la troisième journée. Le nombre des symptômes, leur sévérité, la rapidité avec laquelle ils s'installent et leur durée dans le temps varient considérablement selon les individus. 

La règle d'or pour éviter le mal aigu des montagnes est d'escalader graduellement, par étapes, tout en n'allant ni trop haut, ni trop vite, permettant ainsi au processus d'acclimatation de se faire. Mais en réalité, il est souvent difficile pour les grimpeurs d'appliquer cette règle d'or, car ils sont soumis à plusieurs facteurs qu'ils ne peuvent contrôler comme les limites imposées de temps, les conditions climatiques et la localisation des sites de campement. Ce qui importe est de ralentir l'ascension lorsque des symptômes se manifestent et de donner le temps à l'acclimatation de s'opérer. 

Dans des cas extrêmes, le mal aigu des montagnes se développe en œdème cérébral (inflammation du cerveau) ou en œdème pulmonaire (concentration de liquides dans les poumons). La seule façon de contrer ces affections est de redescendre rapidement vers un niveau où l'altitude est moins élevée. 

L'Acclimatation 

Comme il ne s'agit pas d'une science infuse, la meilleure façon de permettre l'acclimatation est d'exposer le corps humain progressivement à l'altitude élevée, de permettre le repos à chaque niveau ou, s'il est nécessaire, de redescendre à un niveau moins élevé pour permettre au corps de se remettre et de produire davantage de globules rouges. 

En ce qui concerne l'Everest, cela signifie que les grimpeurs doivent prendre des jours de repos alors qu'ils se dirigent vers le Camp de base, particulièrement après avoir escaladé des niveaux élevés en altitude. Une fois arrivé au Camp de base, le repos sera encore nécessaire afin de permettre le début de la période d'acclimatation. Pour la plupart des grimpeurs, cela se déroulera comme suit : 

 

  • Ascension du Camp de base au Camp 1, y passer la nuit et redescendre au Camp de base.
  • Se reposer au Camp de base.
  • Ascension du Camp de base au Camp 1, ascension du Camp 1 au Camp 2, y passer la nuit et redescendre au Camp de base.
  • Se reposer au Camp de base.
  • Ascension du Camp de base au Camp 1, du Camp 1 au Camp 2, du Camp 2 au Camp 3, y passer la nuit et redescendre au Camp de base, redescendre plus loin jusqu'à Dingboche, où l'altitude moins élevée permettra la récupération et la reproduction de globules rouges.
  • Retourner au Camp de base (cette dernière étape peut être répétée)


Une fois que ces tournées d'acclimatation sont terminées, les grimpeurs sont prêts et attendent au Camp de base de recevoir des prévisions climatiques favorables. L'acclimatation chez les adultes est possible jusqu'à une altitude d'environ 5 000-5500 mètres, mais au-delà de ce niveau, la ligne entre l'ajustement à l'acclimatation et la détérioration est fine. Au-delà de 8 000 mètres, l'acclimatation ne se produit plus et une exposition prolongée du corps humain peut mener à la détérioration. On réfère à ce niveau comme la zone mortelle. 

Allons-nous utiliser de l'oxygène supplémentaire? 

La majorité des grimpeurs qui se rendent à 8 000 mètres d'altitude utilisent des bombonnes supplémentaires d'oxygène (incluant moi-même). Les Sherpas népalais utilisent aussi les bombonnes d'oxygènes. Ceci réduit l'impact de l'altitude par 1 000 mètres et permet de garder le corps chaud. Les bombonnes ressemblent à celles utilisées pour la plongée sous-marine (quoique plus petites). Un masque et régulateur d'air permet le contrôle du débit d'oxygène. 

Nous utiliserons le système " TopOut ". Pour plus d'informations sur ce système, visitez le www.topout.co.uk