Algues sargasses : solution en vue pour la Riviera Maya !

Reproduction d'un article paru dans le magasine Tourisme Plus

8 août 2018

« Bonne nouvelle : l'État du Quintana Roo (QR) a trouvé une façon d'empêcher les algues brunes de s'échouer sur ses plages !» Profitant de son séjour à l'hôtel Paradisus Playa del Carmen La Perla & La Esmeralda, une invitation du groupe Meliá et de Sunwing, notre collaboratrice Carolyne Parent a discuté de ce fléau avec le président de l'Association hôtelière de la Riviera Maya.

Récemment élu président de l’Association hôtelière de la Riviera Maya, Conrad Bergwerf, directeur général du Paradisus Playa del Carmen La Perla & La Esmeralda, est bien au fait des enjeux que posent les algues sargasses à la destination.

Rappelons que ces algues brunes, en provenance de la mer éponyme de l’Atlantique-Nord, affectent les côtes orientales du continent nord-américain, de la Floride aux Caraïbes. Cette année en voit d’ailleurs un afflux sans pareil, selon les observateurs.

« Nous travaillons avec le gouvernement local pour intercepter les algues en mer et les empêcher d’atteindre le rivage, dit le président. Un fonds de 10 M$US a été créé par l’État en juillet dernier dans ce but. »

La méthode d’interception envisagée consiste à installer, dans l’océan, des barrières écologiques du même type que celles utilisées pour gérer les marées noires.

Le 3 août dernier, le gouverneur du QR, Carlos Joaquín, précisait à Riviera Maya News que le travail devrait débuter dans « les prochains jours » à Playa del Carmen et à Cancún, ainsi qu’à Mahahual, Tulum, Isla Mujeres et Puerto Morelos.

« L’aéroport de Cancún est le plus achalandé du Mexique en termes de nombre de vols quotidiens, soit 2000, dit M. Bergwerf. Vingt millions de touristes viennent chaque année sur la Riviera Maya pour profiter de ses plages. Le tourisme est trop important pour que l’État ne s’attaque pas sérieusement au problème. »

En attendant, une petite armée de travailleurs ratisse la plage bordant le Paradisus matin et soir, un vrai travail de Sisyphe, puisque la mer ne cesse de la tapisser d’algues qui, en se décomposant, deviennent nauséabondes.

Voilà un autre problème, dit M. Bergwerf : « une fois les algues récoltées, nous devons en disposer ! » Diverses options de transformation du Sargassum sont présentement à l’étude.

Toujours selon Riviera Maya News, de la mi-juin à la fin de juillet dernier, 120 000 mètres cubes d’algues sargasses (l’équivalent de la contenance de 42 piscines olympiques) ont été ramassées sur 38 000 mètres linéaires de plages dans sept municipalités de la Riviera Maya.

 
 
 



 

Les belles installations de plage du Paradisus sont boudées par les vacanciers. Photo ©Carolyne Parent


Photo ©Carolyne Parent


Photo ©Carolyne Parent


Heureusement, les piscines sont invitantes! Ici, celle de La Perla. Photo ©Carolyne Parent


La piscine attitrée au Service Royal de La Perla. Photo ©Carolyne Parent


L’enclave familiale La Esmeralda. Photo ©Carolyne Parent


La piscine réservée aux familles ayant choisi une suite assortie du service de Conciergerie familiale. Photo ©Carolyne Parent


On peut aussi faire trempette au spa YHI. Photo ©Carolyne Parent


Pour la baignade en mer, la sortie en catamaran avec plongée en apnée reste imbattable, surtout présentement. 
Photo ©Carolyne Parent
 

L'installation de barrières anti-sargasses se poursuit au Mexique

Reproduction d'un article paru dans le magasine Tourisme Plus
23 août 2018
Photo prise sur riviera-maya-news.com
 
Le journal Riviera Maya News rapportait avant-hier (21 août) que deux navires américains étaient en route vers la région de Cancún et de la Riviera Maya pour aider l'État du Quintana Roo à gérer le problème des sargasses.
 
Les bateaux sont partis de la Floride, qui a également vu certaines ses plages recouvertes de ces algues indésirables au cours des dernières saisons. Ils sont attendus vers la fin de la semaine pour aider à retirer les sargasses, tandis que des barrières de confinement sont installées pour les empêcher d’atteindre les plages.
 
Le phénomène des sargasses affecte actuellement les plages des municipalités d'Isla Mujeres, de Benito Juárez (Cancún), de Puerto Morelos, de Solidaridad (Playa del Carmen), de Cozumel, de Tulum et d'Othón Pompeyo Blanco (Chetumal), dixit le Riviera Maya News.
 
Dans le cadre de projets pilotes, une barrière de confinement de 300 mètres a déjà été installée en face de Cancún. L’installation d’une barrière anti-sargasses de 100 mètres linéaires a aussi commencé à Playa del Carmen, à environ 150 mètres de la plage. Cette barrière sera ensuite testée pendant environ une semaine.
Selon Alfredo Arellano, à la tête du Secrétariat de l'Écologie et de l'Environnement du Quintana Roo, quarante-et-une plages ont été dégagées des sargasses depuis les débuts du confinement [avec les barrières] et de la collecte. « Nous extrayons de 1000 à 1500 mètres cubes de sargasses par jour de la mer et avec le nettoyage des plages », dit-il.
 
Cette quantité augmentera encore avec l'arrivée de nouveaux équipements. De fait, le gouvernement de l’État prévoit 610 millions de pesos pour acquérir ses propres équipements, de façon à réduire les coûts annuels de la lutte contre les sargasses à compter de l’an prochain.
 
Selon Dagoberto Ruiz Lavín, PDG de l’entreprise locale Grupo Dakatso qui fabrique et installe les barrières de confinement des algues, l’implantation pourra commencer dans d’autres régions côtières quand les ressources seront disponibles et que les tests auront confirmé que les barrières constituent une option viable.
 
Selon lui, il n’y a pas à s’inquiéter que ces barrières anti-sargasses affectent la vie marine, contrairement à ce que redoutent des groupes environnementaux.
 
Serge Abel-Normandin